BREVET D’INITIATION AÉRONAUTIQUE
Avant même de penser à prendre les commandes, vous pouvez préparer le Brevet d’Initiation à l’Aéronautique, le BIA, brevet théorique accessible dès 13/14 ans. Ce brevet vous donnera les bases d’une future progression en vol mais aussi il vous préparera aux métiers de l’aéronautique (maintenance, radar, électronique, ingénierie…).
Le collège Mauzan à Gap est partenaire de l’Aéroclub Alpin pour accueillir les formations qui se déroulent de novembre à mai. De véritables pilotes privés et professionnels vont enseigneront les bases de l’aéronautique autour de grands thèmes tels que la connaissance des aéronefs, la mécanique du vol, la navigation, la météorologie et l’histoire de l’aviation. Les conditions de préparation pouvant être modifiées en fonction des années, renseignez-vous au club.
PILOTER UN AVION
En France, cohabitent deux licences (ou brevets) de pilote privé pour avion de plus de 450 kg (en dessous, ce sont des Ultra Leger Motorisés ou ULM, deux places maximum) : Le LAPL et le PPL.
LAPL : Light Aircraft Pilot Licence ou brevet d’avion léger
Licence européenne, reconnu par l’EASA, VFR (vol à vue), valable uniquement sur avion monomoteur d’une masse inférieur à 2 tonnes et à 4 places maximum. Pour passer la licence le futur pilote devra être âgé d’au moins 17 ans et avoir effectué 30 heures de vol minimum. La licence est valable à vie mais la qualification SEP (single engine piston ou monomoteur à piston) est valable deux ans avec une prorogation possible si 12 heures de vol sont réalisées dans les 12 derniers mois en plus d’une heure instructeur.
Le pilote aura besoin d’un certificat médical de classe 2 qui devra être renouvelé tous les 5 ans jusqu’à 40 ans, tous les deux ans jusqu’à 50 ans et au-delà tous les ans.
PPL : Private Pilot Licence ou brevet de pilote privé
Licence internationale reconnu par l’Organisation de l’aviation civile international, valable sur mono et multi moteur d’une masse maximum de 5,750 tonnes et jusqu’à 19 passagers. VFR de nuit, IFR (vol aux instruments), voltige, montagne.
Pour passer la licence le futur pilote devra être âgé d’au moins 17 ans et avoir effectué 45 heures de vol minimum. La licence est valable dans 192 pays et à vie mais la qualification SEP (single engine piston ou monomoteur à piston) est valable deux ans avec une prorogation possible si 12 heures de vol sont réalisées dans les 12 derniers mois en plus d’une heure instructeur.
Comme pour le LAPL le pilote aura besoin d’un certificat médical de classe 2 qui sera renouvelable tous les 5 ans jusqu’à 40 ans, tous les deux ans jusqu’à 50 ans et au-delà tous les ans.
Le PPL est la seule licence qui permet de continuer sur le pilotage professionnel, CPL pour commercial pilot licence ou ATPL pour Airline transport pilote licence. Un certificat médical de classe 1 sera exigé pour les futurs pilotes professionnels.
A L’Aéro-club Alpin nous pouvons vous préparer aux 2 brevets: LAPL et PPL.
Lorsque vous aurez commencé votre formation, il vous faudra passer une visite médicale d’aptitude de classe 2 chez un médecin agréé. De plus, la licence assurance de la FFA est indispensable, à prendre auprès de notre secrétariat. Ensuite, vous serez prêt à apprendre la troisième dimension avec l’un de nos instructeurs. Selon votre disponibilité, en semaine ou le week-end, un instructeur prendra en charge votre progression ; c’est avec lui que vous irez jusqu’au brevet que vous aurez choisi.
Pour votre premier vol, l’instructeur vous fera un briefing pour vous expliquer ce que vous allez faire en vol. Vous ferez avec lui la visite prévol, visite obligatoire pour vérifier tous les systèmes de l’avion. Vous vous installerez à bord en place gauche, la place du pilote, un casque vous sera prêté. Votre instructeur démarrera l’avion, roulera sur le taxiway et décollera. Puis il vous confiera les commandes pour vous faire ressentir les rudiments du pilotage (comment monter, descendre, virer sans perdre ou prendre d’altitude). Ce vol ne durera pas très longtemps (30 à 40 minutes), tout étant si nouveau pour vous.
Après l’atterrissage réalisé par l’instructeur ( il vaut mieux, pour ce premier vol !) vous analyserez le vol avec votre instructeur, c’est le débriefing.
Les vols suivants, vous allez peu à peu prendre de l’assurance, emmagasiner de l’expérience, des connaissances, des réflexes, pour poursuivre votre formation, à votre rythme.
Parallèlement à la pratique, vous travaillerez la théorie, avec votre instructeur et le manuel du pilote pour vous expliquer pourquoi l’avion vole, détailler les instruments de bord ainsi que leurs fonctions, la réglementation aérienne, les radiocommunications et la météo.
Un jour, de préférence un jour de météo calme, votre instructeur vous jugeant apte à faire un tour de piste seul à bord, ce sera le moment de votre « lâcher », votre premier vol « solo ». Un vol plein d’émotions qui restera à jamais gravé dans votre mémoire.
Le brevet théorique en poche (examen sous forme de QCM, plus complet que le BIA), vous commencerez à apprendre les navigations ou « comment se rendre sur un autre terrain relativement éloigné sans se perdre…. »! Les vols seront beaucoup plus préparés et avec l’aide de cartes aéronautiques vous tracerez de véritables « routes » à suivre scrupuleusement faute de quoi le vol à destination de Montélimar pourra vite vous emmener à Romans ou à Avignon… Pas de quoi s’affoler, un peu d’entraînement et vous deviendrez un grand navigateur…!
Autre étape importante dans votre vie de pilote : la première « Nav’ solo ». Partir seul dans l’avion, s’assurer que le vol a été bien préparé, tous les documents nécessaires à bord, en pleine forme, une belle météo, le plein d’essence…et vous voilà parti pour un aller-retour mémorable. Décollage direction Grenoble, Vinon, ou Saint Auban, gérer le pilotage, la navigation, les communications, gérer aussi ses émotions, et déjà la destination approche. La satisfaction de trouver le terrain, atterrir, puis rejoindre le bureau de piste pour faire tamponner son carnet de vol…le retour est presque une formalité.
Ensuite, quand votre instructeur vous jugera fin prêt et une fois les heures minimales acquises, ce sera le moment du test en vol avec un pilote examinateur qui vous délivrera votre brevet de pilote et le passeport vers de très beaux vols dans notre région ou de merveilleux voyages.
Voilà quel aura été votre parcours depuis le moment où vous êtes venu voir le site internet de l’Aéro-Club Alpin et votre brevet de pilote.
NOS AVIONS
Nous disposons d’un avion école , un Bristell B 23 F-HRDV,économiqueet peu bruyant, équipé d’écrans multifonctions et d’un parachute de cellule.
Un Diamond DA40 Tdi a récemment rejoint notre flotte. Plus rapide, il conviendra au perfectionnement. Les deux avions sont équipés pour le vol de nuit, qualification à préparer à la suite de votre brevet.
Piloter un planeur
Pour passer le brevet de pilote de planeur vous devez effectuer un minimum de 45 vols avec certaines conditions de durée en double commande et de vols en solo. L’épreuve théorique sous forme de QCM vous demande 75 % de bonnes réponses réparties sur 120 questions pour la réussir.
Le maintien de votre brevet dans le temps est sujet à un minimum d’entraînement, soit 6 heures de vol dans les 24 derniers mois avant renouvellement ainsi qu’un contrôle de compétences tous les 6 ans. Sachez que la progression dans la formation passe par un 1er lâcher en solo qui intervient en moyenne entre 10 et 20 heures de vols.
Suivant l’entraînement et l’assiduité il vous faudra compter de 20 à 40 heures pour le brevet.
Pour tout renseignement complémentaire, vous avez toujours le loisir de nous appeler et nous nous ferons un plaisir de répondre à vos attentes.
Nous disposons de 3 planeurs :
- un biplace Twin Astir qui peut être utilisé pour l’école et pour la voltige
- un Astir, monoplace de début dans la continuité du Twin Astir
- un LS4 monoplace pour les vélivoles lâchés
Ces planeurs sont parfaitement équipés pour assurer une sécurité optimale pour les utilisateurs : Radio, Flarm…
Plus qu’un loisir, le pilotage d’un planeur est également un sport où le dévouement de tous permet à chacun de goûter aux joies du vol sans moteur.
Après le remorquage effectué par un prestataire extérieur au club, pour se maintenir en l’air, le planeur a besoin de rechercher les courants d’air ascendant d’origine soit thermique grâce à l’échauffement du sol (le vol thermique), soit dynamique grâce au vent (le vol de pente et le vol d’onde) :
- le vol thermique consiste à utiliser les ascendances déclenchées par l’échauffement du soleil au sol. Le planeur recherche au sol les surfaces claires. Il exploite en général ces ascendances en spirale qui sont souvent matérialisées par des nuages en forme de chou-fleur (les cumulus).
- le vol de pente consiste à longer le relief sur lequel souffle perpendiculairement le vent qui est dévié vers le haut.
- le vol d’onde exploite le mouvement ondulatoire de la masse d’air en altitude généré par un relief qui peut-être matérialisé par des nuages immobiles en formes de lentille (les lenticulaires) . Le planeur surfe sur la partie montante de l’onde comme un surfeur sur une vague.
Voler en montagne ?
L’aérodrome de Gap-Tallard est idéalement situé pour être le point de départ des circuits de vol en montagne. Les Alpes du Sud offrent une quantité et une diversité importantes d’altiports et d’altisurfaces. Des instructeurs spécialement formés à cette pratique vous attendent pour un vol d’initiation, d’entretien ou tout simplement pour vous faire découvrir notre environnement.
NB: Les formations de vol en montagne s’effectuent uniquement sur altiports. nos avions ne sont pas adaptés aux altisurfaces.
Peu après les balbutiements de l’aviation et donc dès le début du 20ème siècle, les aviateurs ont affronté la montagne avec leurs aéronefs.
Depuis la première traversée des Alpes par Geo CHAVEZ de Brig (Suisse) à Domodossola (Italie) le 5 octobre 1910, puis le premier atterrissage en montagne le 7 mars 1911 sur un terrain en pente et une piste courte au Puy du Dôme par Eugène RENAUX et Albert SENOUQUE, en passant par le franchissement de la Cordillère des Andes à 4280 m sur Caudron G3 de 80 CV par Adrienne BOLLAND en 1921 et l’atterrissage le 26 juin 1960 au sommet du Mont blanc par Henri GIRAUD avec son Piper PA 18 (actuellement basé à Tallard), l’aviation de Montagne est devenue une discipline à part entière pour les pratiquants de l’aviation légère … et sportive.
Le pilote désirant se poser sur altiport ( piste en dur) ou altisurface (piste herbeuse, caillouteuse…ou neige) doit suivre une formation spéciale pour acquérir la «qualification montagne» pour les atterrissages sur roues et «l’extension neige» pour les atterrissages sur altisurface enneigée ou sur glacier.
Cette qualification s’obtient après un entraînement au cours duquel il apprendra à naviguer dans les vallées, franchir les cols en sécurité et les techniques d’atterrissage sur altiport ou altisurface sommairement aménagée, d’abord sur roues puis sur skis.
L’Aérodrome de Tallard, situé au cœur des Alpes du Sud qui bénéficient d’un climat exceptionnel, est un point de départ idéal pour découvrir plusieurs altiports, tels Huez, Megeve, Courchevel.
Le futur pilote de Montagne, outre un approfondissement de la technique de pilotage, apprendra à respecter l’environnement, à se faire le plus discret possible pour ne pas heurter les autres pratiquants de la montagne, enfin découvrira ou redécouvrira que la montagne ne peut être abordée, en avion comme à pied, qu’avec beaucoup d’humilité et qu’il faut parfois savoir renoncer ou faire demi-tour avant qu’il ne soit trop tard.
les formations à la qualification « montagne » à l’Aéroclub Alpin sont suspendues. Seules les qualifications de site sur altiport sont réalisables.