Hello ! On est toujours là !

Il arrive parfois qu’un petit trou de communication interrompt la liaison avec le sol. Un relief, une fréquence mal comprise ou mal inscrite dans la radiocomm…Parfois imposé par les circonstances, c’est le cas ici.  Mais reprenons vite le chemin des ondes pour vous donner les dernières nouvelles de notre club.

Après le PPL de Sylvie-Anne,  les premiers lâchers de début d´année, Maxime et Axel, deux petits nouveaux ont fait leur apparition.  Gabriel et Norbert ont fait un joli  duo en avril, jonglant entre météo défavorable, avions plus ou moins disponibles, et superviseurs de jeunes FI restreints à inviter à la fête.

Gabriel Grappe donc été lâcher solo par Livio Pouliquen, supervisé par Serge. Premier lâcher pour Livio, très certainement plus stressé que son élève. C’est la dure vie d’un FI, est-il prêt, lui ai-je bien dit tout ce que je devais lui dire, qu’en a-t-il retenu…? C’est pour cela qu’un superviseur, un FI référent, accompagne ce premier lâcher d’un FI restreint. Une sorte de compagnonnage. Pour la sécurité, mais pas que.

Gabriel a bénéficié , météo  oblige,  du premier water salute tallardien 2022 !
Ah le printemps, les petits oiseaux, les fleurs, les bourdons et abeilles qui butinent, et l’arrosage automatique aéronautique…enfin de retour !
Une façon de faire rentrer dans le cercle des pilotes une nouvelle génération qui transmettra ces quelques valeurs d’amitié et de camaraderie dans un monde bien individualisé…

2 eme lâcher printanier, Norbert,  le 11 avril, par Benjamin Latmiral, supervisé par Jean-Pierre Antonpietri. Norbert cumule, cette année, entrée au CA, laché solo, que d’énergie pour une passion symbolisée par ce cuir pilote sur son dos, un cuir à promener dans tous les ciels de France et d’ailleurs, nous te le souhaitons ! Bravo pour ce vol et bonne suite !

 

Votre rédacteur est poète, ce matin,  mais toujours prêt à saluer les bonnes volontés et les coups d’éclats !

Autre histoire de volonté, celle de Marion, brevetée en 2020 au milieu des confinements et autres galères sanitaires. En avril, Marion a réussi sa qualif vol de nuit, lâchée par Serge, à Avignon, par une belle nuit de printemps.

Où s’arrêtera-t-elle ?  Telle une Amélia des Hautes Alpes, elle trace sa route contre vents et marées, enfin, surtout contre le vent et les obstacles terrestres.   Entre deux tandems « paras », elle vole, droit devant.

Bravo Marion !

Félicitations à vous tous, élèves, PPL, et bien sûr les FI ! Continuez à bosser, rien n’est acquis, jamais, surtout dans un environnement aussi changeant que le ciel.

Et , au fait, le test BIA a eu lieu la semaine dernière, résultats en  attente !

100% de réussite au dernier test théorique PPL….

les avions volent, les planeurs aussi,  les Fi sont en forme et en nombre, alors volez ! et toujours prudemment…😉

Ahhh….Vive le printemps !

L’arrivée des beaux jours et des températures plus clémentes me fait systématiquement penser au retour des mouches et autres moustiques, envahisseurs de nos bords d’attaque aile/profondeur et hélice…oui, un long combat pour que nos pilotes et élève-pilotes accomplissent cette petite tâche rituelle post-atterrissage afin de préserver les surfaces de nos vieux (et jeunes) coucous !

Mais si il y a bien un retour que nous apprécions aussi, en club, c’est le retour des lâchers  solo ! Preuve du dynamisme d’un club, c’est aussi la première étape essentielle à la formation. Pas de lâcher…pas de futur brevet…ça paraît évident mais ce passage dans la grande famille du pilote seul à bord est incontournable. Depuis janvier, nous en étions déjà, à l’ACA,  à deux lâcher ( et un PPL au passage , n’est ce pas Sylvie Anne? ) et la semaine du printemps a vu arriver deux nouveaux lâchers ! Luxe !

Sidonie et Axel

C’est Axel Zawadzki-Rodrigues qui ouvra le bal, vendredi 25/3,  lâché en plein air par Sidonie Ohlmann ! 21 ans et no stress pour Axel « J’étais très  concentré ce qui m’a permis de faire abstraction du fait d’être tout seul à  bord et super content au touché des roues…et fier d’avoir réussi mon arrondi ! » . Son rêve serait de faire un grand tour de France en avion, voire un peu plus loin aussi…

Puis Serge enchaîna dimanche 27, dés l’aurore, avec Maxime Michel !

Lâcher « standard » pour Maxime : « Après avoir fait 3 tours de piste avec Serge  en 20 principale et 20 herbe, en se dirigeant vers le club, il me dit, tu me déposes et tu repars pour un tour de piste seul !… L’appréhension  commence  un peu à monter, je fais les tests radio avec Serge et je contacte l’afis en m’annonçant fièrement ‘Fox Écho Tango solo…’ . Le roulage se passe sans souci. Je m’aligne et décolle piste 20 principale…la concentration prend le pas sur l’appréhension et je continue ma montée jusque 2700’. Vent arrière puis base et me voilà en finale 20 alors qu’un Cessna Caravan largueur de paras maintient au point d’attente. En courte finale, Serge me signale « un peu rapide », en effet 130 au lieu de 120, je réduis les gaz, arrondis puis le train principal touche  gentiment … je freine et dégage à Charlie. Alors que je roule vers le club, le sentiment de fierté commence à apparaître…  j’ouvre la verrière et Serge vient me taper la main en me disant Bravo ! »

Nous retrouvons dans les témoignages de ces deux sympathiques et discrets gaillards tout ce qui fait le charme de ces moments inoubliables… une formation assidue, un moment vécu comme une étape mais avec un sentiment de fierté très légitime. Soyons clairs, ce lâcher est un immense moment, tellement fantasmé, rêvé, puis approché et enfin réalisé ! Ce sont des heures de travail pour quelques minutes intenses.

Ils ont échappé au water salute traditionnel de l’Aca,  (cf autres textes ) mais ils n’échapperont à nous réunir autour d’un verre de l’amitié…

Axel et Maxime ont un point commun, celui d’être élèves à l’institut de formation POLYAERO, sise sur la commune de Tallard, juste de l’autre côté de la piste 20/02 ! En troisième année de formation ‘maintenance des aéronefs’ licence pro « Métier de l’Industrie Aéronautique » , ils ont coupé à travers le champ…d’aviation de Tallard pour venir se former à l’aéroclub alpin  ! Merci de votre confiance et pleine réussite dans vos études d’abord et prochaine étape, la première nav solo… encore un grand moment à venir !

Un dernier mot, oui, votre rédacteur est toujours trop bavard…Maxime a croisé dimanche Robert Huet, dont vous avez lu les aventures au fil des années.

 

Robert, lâché en 1958, premier vol à l’Aca en 63… Maxime, lâché en 2022…ce club quasi centenaire, c’est une histoire de passion et de transmission…

Allez, vive le printemps !

Les hiboux hululent souvent la nuit…

Il y a quelques années, Serge, notre bien aimé chef-pilote médaillé de l’Aéronautique ( je vous rappelle que, par contrat,  je dois encenser Serge régulièrement sinon il menace de démissionner…😂🙏😉) , a créé l’Ecole des Hiboux 🦉sise au 520 avenue Georges Latécoère à Tallard… donc dans les locaux de l’AC Alpin. Le croiser vers 17h à cette période de l’année au club signifie donc qu’il se prépare à former un des ses émules. Briefing pointu façon risques et menaces, puis décollage juste avant la nuit aéro et c’est parti pour un saut dans une autre dimension de l’Aviation, celle des masses d’air calmes, des lumières au sol comme autant de phares maritimes, des pistes style sapin de Noël, des dialogues radio-com sereins dans un éther débarrassé des encombrants et bavards  pilotes diurnes …ouf…

J’ai parlé de sérénité…?

 

Serge dit souvent que le vol de nuit le « lave » des soucis rencontrés dans la journée… La météo franchement indécente ces dernières semaines lui a permis d’enchainer quelques jolis vols et de former le premier qualifié « vol de nuit » en 2022 !

Julien Briquez,  récent breveté PPL de 2020, et détenteur d’un peu moins de 100 hdv, a réussi sa qualif vendredi 4 mars sur une navigation nocturne Gap-Avignon-Valence-Grenoble-Avignon.

C’est beau une ville la nuit…sous un croissant de lune façon Smiley 😊

Et retour à Gap au petit jour. Et Julien de reconnaître  l’immense privilège de réaliser ce type de vol…

Bravo Julien ! Ainsi qu’à Serge ! N’oublie pas ton gps, puis un deuxième gps ( ! ), chargeurs et lampes en double et un stock de carottes, riche en bêta-carotène et vitamine A ! Et  bons vols toujours prudents.

Vol Hibou India Uniform, en approche de vos installations…

On vous parle souvent de l’Ecole des Hiboux dans ces pages, forcément, car créée au sein du club ! Un qualifié par-ci, un instructeur par-là…quelques tours en double histoire de se refaire la main après un été consacré aux apéros , l’hiver est plus propice car la nuit aéro plus longue aussi.

Et puis un jour, on voit le président de notre club, Alain Bondon, vous attendre au retour de votre vol en fin d’après midi, l’oeil vif, la question sans détour, « t’as refuelé ? » , on se dit qu’on a bien fait de s’arrêter à la pompe… et on commence à se douter que le boss part se promener de nuit.

 

 

 

 

 

 

 

Bref, laissons Alain nous narrer ses aventures nocturnes :

« Pour faire plaisir à ma compagne, je souhaitais lui offrir ce que je considère, à mes yeux, comme le vol le plus émotionnel que l’on puisse effectuer, tant au niveau du pilotage que de la vision du monde extérieur, un Vol de Nuit.

Ce 6 Mars 2022, j’avais donc programmé un vol vers Valence et Avignon, à défaut de pouvoir voyager vers le sud compte tenu de la météo. Il s’agissait de ma première vrai navigation « solo », après de multiples vols accompagné de notre Chef Pilote. Mesurant la tâche qui m’attendais, j’avais pris le soin de multiplier les mesures de sécurité (emport de 3 GPS, VHF portable bien que notre avion dispose déjà de 2 radios…..) ce qui ne fût pas inutile.

Vérification de l’avion sous toutes les coutures, à tel point que j’en oubliais de couper la batterie après les essais. Le flash de l’anti-collision permit de réparer cet oubli rapidement.
Départ à la limite de l’heure nocturne (ce qui sous-entend qu’en cas de problème on ne doit pas se reposer à Tallard).
Après la première check après décollage, je m’aperçois que la navigation affichée sur ma tablette ne bouge pas. Ça commence mal mais je me dis qu’en prenant de l’altitude, ça va finir par arriver. Que nenni ! Je m’escrime à manipuler GPS et tablette, rien n’y fait, l’avion de « Mach 7 » reste scotché à Tallard. Pas grave, j’essaie de garder le cap sur MTL tout en continuant à progresser en altitude pour éviter les reliefs, il fait de plus en plus noir (c’est une nuit pratiquement sans lune) et je m’aperçois, qu’un vent du nord me dévie de ma route initiale (merci les feux au sommet du Ventoux).

Je laisse donc tomber la tablette et me préoccupe d’allumer l’un de mes GPS de secours, un « GO TO « vers VALENCE me paraissant être la solution à mes problèmes lorsque j’aurais atteint la Vallée du Rhône. Pendant ce temps je pris également contact avec le contrôle de Provence.
Ma compagne, qui avait conscience des difficultés que je subissais, affichait un calme imperturbable et m’aidait, autant qu’elle pouvait (manipulations, éclairage…).
Arrivé du côté de Montélimar, je regarde machinalement ma tablette et, oh miracle, la navigation affichée fonctionnait. Je poursuivais donc avec cet instrument.
Décidé à faire un « touché » à Valence, j’en informais le contrôleur de Lyon qui autorisa la manoeuvre bien que je n’avais prévu qu’un seul plan de vol. A ma demande, le PCL illumina la piste et le miracle s’accomplit une nouvelle fois : celui qui n’a jamais atterri de nuit ne peut pas comprendre l’émotion que l’on ressent à cette occasion…
Le trajet vers Avignon ne présenta aucune difficulté. Nous avons pu admirer le long serpent lumineux des voitures sur l’autoroute. Le contrôleur d’Avignon, visiblement désœuvré, mais n’ayant pas l’intention de poursuivre notre relation trop longtemps, m’a demandé de faire une arrivée directe sur la vent arrière de la 35 (la vision de la piste à cet instant est quasi nulle).           Connaissant déjà les lieux, je n’ai eu aucune difficulté dans l’approche).
Nouvelle belle émotion en finale avec, quand même, un vent de 13 noeuds.

Seul au parking, je dus néanmoins tournoyer pour trouver un emplacement qui convienne au contrôle. Même de jour, le lendemain, je n’ai toujours pas compris le marquage au sol.

Avignon by night

Cette petite histoire, je vous la confie pour que vous sachiez que le Vol de Nuit c’est, à chaque fois, une expérience inoubliable. Mais c’est aussi beaucoup de travail, absorbé par la passion, que l’on ne perçoit pas forcément lorsqu’on voyage avec un instructeur comme Serge Boichot. Avec Serge, tout nous paraît simple, tout est beau, on en profite un maximum. Alors, n ‘hésitez pas pour vous faire plaisir, partez avez Serge, partez ensuite avec un autre pilote qualifié nuit et si vous vous sentez bien aguerri, lancez-vous seul.

A chaque fois, si vous êtes bien imprégné des exigences du Vol de Nuit, vous vivrez des instants mémorables. »

Tout est dit ! Félicitations, Alain pour ce premier solo de nuit !

Et n’hésitez pas à venir découvrir l’Ecole des Hiboux !

Premiers lâchers solo en 2022

Après le PPL de Sylvie-Anne en janvier, fort en émotions, l’Aéroclub Alpin garde une bonne dynamique, deux lâchers solo viennent d’intervenir coup sur coup !

Benjamin Latmiral et Livio Pouliquen, tous deux jeunes instructeurs supervisés par Serge, ont lâché Bertrand Demont sur ET le 12 février !             Bertrand a démarré sa formation avec Serge, puis avec Livio et Benjamin. Ces derniers ont eu le plaisir ( et un peu d’appréhension…) de le lâcher dans la nature ! Un premier lâcher solo  ! :  écoutons Benjamin: « le fait de voir la restitution de l’éléve, et tout le travail réalisé avec lui, se concrétiser avec ce lâcher en solo , vrai rite de passage dans l’aviation et malgré tout un peu stressant  car les élèves ont peu d’heures de vol ! »

Oui ! Le petit point jaune et blanc, c’est Bertrand !

Félicitations Bertrand !

Serge a enchaîné en lâchant  en solo un deuxième élève en 2022 ! Jacques Avenel a rejoint le club en fin d’année dernière et n’a pas mis longtemps à trouver la clé du vol en solitaire  ! Premier vol en solo le samedi 19, surZP.

Félicitations Jacques ! Et bravo aux instructeurs, Serge, Benjamin et Livio !

C’est un très bon démarrage mais l’aventure est longue donc volez prudemment, bonne suite de formation et n’oubliez pas la tradition du pot du lâcher…!

PPL : Sylvie-Anne ouvre le compteur en 2022 !

Sylvie-Anne entourée, de g. à d. , par Frédéric Louette et Patrick Le Moal

Sylvie-Anne est un personne charmante : toujours le sourire pour cette dynamique  quadra ! Et pourtant, Sylvie-Anne a du batailler pour conquérir cette magnifique récompense que représente  la réussite au test du PPL.

Tout d’abord, un événement vient bouleverser le début de sa formation, un très heureux événement avec la naissance d’un enfant, et pas facile de concilier l’apprentissage d’une discipline aussi technique avec la maternité donc premier stop ! Mais Sylvie-Anne est passionnée et revient aux affaires. Serge passe la main à Patrick Le Moal, jeune instructeur à l’ACA mais riche d’une longue expérience à l’aéroclub des 4 Vallées de St Crépin. A peine quelques leçons, pour reprendre là où on s’est arrêté ( ce qui est bien avec le pilotage d’un avion, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas ! ), et la pandémie s’invite dans nos vies…

A Super Devoluy, avec le Rallye HR 180cv.

Sylvie-Anne, comme tous les élèves pilotes en cours de progression, fait le dos rond, peste de temps en temps, mais jamais ne lâche ! Lâcher solo justement , test théorique, puis première nav solo, le chemin suit son cours et s’accélère avec les déconfinements successifs. C’est compliqué de concilier le job de maman,  de monitrice professionnelle de parachutisme au CERPS et conserver l’énergie pour réussir un test réputé difficile !

C’est l’examinateur Frédéric Louette qui attribue le PPL  à Sylvie-Anne vendredi 21 janvier, une St  Crépin Connexion donc, Fred ayant aussi longtemps exercé aussi dans les hautes vallées. Bravo Patrick pour ton premier brevet tallardien !

Pour prendre la mesure de son bonheur, laissons la parole à  Sylvie-Anne  :  « Je ne dors plus depuis 2 semaines, je ne respire plus depuis 2 jours, et je vais pleurer pendant 2 jours ! C’est la concrétisation d’un vieux rêve pour lequel  j’ai du m’accrocher pendant 2 ans, trouver des solutions. J’ai adoré passer ce brevet pour l’aventure humaine qu’il représente. j’ai rencontré des personnes bienveillantes et passionnées, bref, je suis heureuse ! »

L’Aeroclub Alpin est très fier de toi et te félicite, Sylvie-Anne, pour ta persévérance et cette magnifique réussite et te souhaite plein de jolis vols prudents, et pour info…je crois même qu’un siège réhausseur est dispo au club!

Sylvie-Anne et Patrick, dans les locaux de l’aca.

Sylvie-Anne réussit  donc le premier brevet de l’année 2022, après une année 2021 record ( 7 brevets avion), le premier d’une belle série, n’en doutons pas, les 10 instructeurs du club sont très occupés avec leurs 12 élèves !

 

Dernier envol de Vincent : hommages et souvenirs #3

La revue « Piloter » numéro 91 de janvier/février 2022 revient sur le départ de notre ami Vincent Scotto di Vettimo, par l’intermédiaire de DenisTurina,  l’un des trois mousquetaires de la patrouille des célèbres « Papys » ! ( De  gauche  à  droite,  Denis, Vincent, et Robert Huet). Merci Denis.

Le Dauphiné Libéré parle de nous.

La presse quotidienne régionale, notre bon vieux Daubé, parle de nous ce jeudi 6 janvier, pour saluer nos réussites en 2021. Notre star David, dernier breveté de l’année ( nous n’oublions pas la qualification Vol de Nuit du hibou Denis V) en majesté dans son DR400 ZP, encore enfariné après la célébration de son brevet…!

Montagne de Bure : une ouverture sur l’Univers.

Mi-décembre à l’Aéroclub Alpin, comme dans beaucoup de clubs en France, on se demande toujours vers quelle destination se tourner. Les envies proposent, et la météo dispose ! On en vient à refaire toujours un peu les mêmes vols, un petit tour vers Serre-Ponçon, Sisteron, voire vers les Écrins. Vers Grenoble, ça parait bien aléatoire, le sud pas forcément clément non plus, la vallée du Rhône et son Mistral…Enfin, pour être franc, il fait très beau ici… c’est ailleurs que c’est compliqué! A Gap, on a de sacrés problèmes de choix ! Une autre solution, lever le nez…pour visiter le massif le plus proche de Gap !

Un vol en particulier reste toujours mémorable, peu importe la saison. C’est de monter (en avion, vous me direz, on descend rarement en début de vol…😂!) sur le pic de Bure.

La falaise, à droite derrière l’aile. Droits réservés aca2021
Le plateau, abordé par le nord-est, bien pris dans les nuages ce jour-là! Droits réservés aca2021

Massif du Dévoluy, au Nord-ouest de Gap, une falaise mythique, une montagne que l’on voit depuis la traversée Corse/continent, avec son fameux profil d’humain, vu depuis le Sud.

Ce pic comporte à son sommet ( 2500m) un plateau où a été installé, dans les années 80,  un observatoire astronomique reconnu dans le monde entier. L’Institut de RadioAstronomie Millimétrique ( toujours étonnant de parler de millimètre pour explorer les confins de l’Univers…), l’IRAM donc (basé à Grenoble et intégré au consortium international Évent Horizon Télescope) gère un interféromètre millimétrique composé de 12  paraboles, appelé NOema (NOrthern Extended Millimetric Array) depuis 2014.

Ces paraboles de 15m de diamètre sont synchronisées pour observer un point précis de la voûte céleste. Un ordinateur extrêmement puissant va corréler les signaux des ondes millimétriques (1,3mm soit 230 gigahertz) pour produire des images exceptionnelles. Bure est l’observatoire, avec un autre télescope de 30m, qui a permis de révéler la première image d’un trou noir, en 2019.

L’avion réservé, la météo semble clémente car nous voulons y faire quelques images…mais en lumière visible! 120cv à deux, température polaire, on en peut pas espérer un taux de montée dingue, mais cela nous permet de longer les parois abrupts de ce massif, à la recherche de la moindre pompe, au soleil de ce milieu d’après midi, à l’écoute 130.00, la fréquence montagne.

Montée à Bure, la vallée de Rabou. Droits réservés aca2021

 

 

 

Deux-trois allers retours en face sud le long de ces éboulis, où s’accrochent les premières neiges, permettent d’aborder en toute sécurité le plateau sommital, tout en évitant les câbles du téléphérique et des remontées mécaniques de la station de Super Dévoluy. L’air est dense, si stable que nous avons l’impression de voler dans du coton.

NOema, au sommet de Bure. Droits réservés aca2021
Noema, et son rail orienté est-ouest. Droits réservés aca2021

Les mots n’ont que peu de sens lorsque l’on découvre ce site vu du ciel.

Serge a armé son IPhone 12 et nous tournons autour de NOema, bluffés par la majesté de cet endroit, émus par la lumière irradiant les antennes, admiratifs de l’intelligence déployée par l’espèce humaine à développer de tels instruments, conscients de notre chance de piloter une machine nous permettant la téléportation en quelques minutes depuis notre vallée 6000’ plus bas.

Plateau de Bure, avec Céüse en arrière plan. Droits réservés aca2021

Serge me guide pour tenir un rayon de virage constant, enrouler le site et ainsi produire un film réussi.

Quelques clichés supplémentaires, puis cap à l’est pour longer la falaise calcaire de 600m de haut, falaise (TD+!) où ont bataillé René Desmaison, André Bertrand et Yves Pollet-Villard 3 jours entiers , en 1961.

Plein riche, phares allumés, 119.10, nous plongeons vers Gap inondée d’une lumière rasante vers le point Novembre, avec des étoiles plein les yeux, rêvants de trous noirs et d’exploration spatiale vers des mondes inconnus ! 

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