Et un 7éme dans la série !

Assumer la charge de président d’aéro-club, si vous lisez nos actualités régulièrement, expose à divers plaisirs et inconvénients. Je passe sur les inconvénients qui n’intéresseront personne …mais si les plaisirs sont rares contrairement aux inconvénients, soyons francs, ils n’en sont pas moins le nerf de l’activité !
Par exemple, clôturer une année sans incident majeur est une satisfaction  mais devoir féliciter pour la septième fois en 2023 un breveté , c’est un immense plaisir.

2023 restera donc dans les annales de notre club comme un excellent cru de PPL et LAPL. 6 PPL et 1 LAPL. Une vraie réussite d’un système de formation organisé depuis de longues années.

Ce 28 décembre, Benoît a décollé de LFNA sur Bristell B23 accompagné de Serge pour réaliser son test. Dire qu’il l’attendait est un euphémisme car sa formation s’était étalé sur plusieurs clubs et  5 machines ( un record) donc rien de facile. Mais Benoît a su être tenace !
Laissons lui la parole pour nous raconter tout cela:

« Après avoir toujours été passionné par l’aéronautique, mon parcours dans ce domaine commence pour mon stage de collège en 2017. Je l’ai réalisé dans l’école d’aviation « SkyExplorer » à Aix-les-Milles.

J’ai commencé pendant ce stage à voler à bord d’un Cessna C172, très plaisant à voler, surtout avec ses ailes hautes permettant de mieux apprécier le paysage terrestre.
Après mon stage, j’ai fait le choix de m’inscrire dans un vieux club aéronautique, « L’Aéroclub du Soleil », basé sur l’aéroport de Marseille-Provence. Après un début difficile avec un nouvel instructeur, un nouveau terrain (d’autant plus un gros terrain) et une nouvelle machine, le Cessna C152, j’ai réussi à me réadapter. Malheureusement j’ai rapidement changé d’instructeur et de bécane, en raison du départ de ceux-ci.
J’ai finalement trouvé le nouvel appareil sur lequel j’ai fait une grosse partie de ma formation, le Piper PA28, un avion très connu et répandu dans les aéroclub, qui a des ailes basse : ce point là m’a beaucoup perturbé pendant un temps, surtout pendant les phases d’atterrissage.
Malgré un parcours sportif en raison des très nombreuses coupures durant ma formation, j’arrive à avancer et arriver au solo navigation qui a été très stressant pour moi ( et pour beaucoup d’entre nous je suppose).
Après 4 instructeurs différents, et 3 machines différentes, je déménage temporairement à Tallard pour mes études dans l’école POLYAÉRO, et je décide de m’inscrire au sein de l’Aéroclub Alpin, que m’a conseillé mon dernier instructeur de Marseille, en raison des appareils en leur possession.
J’ai finalement fait la rencontre de mon nouvel et dernier instructeur avant l’obtention de mon PPL, Patrick LE MOAL, un super instructeur qui a pris beaucoup de temps pour refonder mes compétences de pilotage qui étaient un peu affaiblies par l’irrégularité de ma formation dans le sud.
Après un vol sur chacun des DR400 de 120cv, un nouvel aéronef flambant neuf est arrivé dans le hangar, un Bristell B23.
Après réflexion avec Patrick, quitte à devoir être reformé et finir de passer mon brevet sur un nouvel appareil, autant le faire sur une bécane toute neuve et avec des qualifications supplémentaires.
Après de nombreuses heures de vols, de cours théoriques, Patrick décide de faire lâcher F-HRDV par le FI/FE Serge BOICHOT. Au retour du vol, quand je pose mon pied à terre, j’ai la bonne nouvelle d’être lâché plateforme sur DV !
Mais ce n’est pas parce que je suis lâché plateforme qu’il faut se relâcher, cela fait maintenant plus de 5 ans que j’étais sur le PPL, il fallait que je le passe avant la fin de validité de mon PPL théorique.
Après quelques efforts, de nombreuses heures de révisions et de vol, vient le test blanc, validé par Epsi (malgré les nombreux pièges qu’il m’a fait durant l’examen blanc), qui est suivi de très près par le test final réalisé  par Serge.
Après un vol sous pression de mon côté, mais faisant en sorte de montrer le meilleur de mes compétences, j’apprends en rentrant tous les outils utilisés pendant le vol dans la salle pilote, que j’étais le premier élève breveté sur le B23 ! La pression chute !
Les plus grosses difficultés que j’ai rencontré pendant ces 6 années ont été l’irrégularité dans la formation, le changement d’instructeur, le changement d’avion, et la méthode d’apprentissage de l’instructeur. Si je peux donner un conseil, choisissez un bon aéroclub, et surtout un bon instructeur.
Mais malgré toutes ces difficultés, la dernière année de formation que j’ai passé a été splendide, très enrichissante, et j’en ressors beaucoup de plaisir pris pendant les vols et la formation que j’ai suivi avec Patrick (même si ça n’a pas été de tout repos).
D’ailleurs je termine avec les remerciements, merci Epsi qui m’a fait passer le test blanc. Je remercie également Serge qui m’a fait lâcher plateforme DV et qui m’a fait passer l’examen final pratique du PPL. Et enfin je termine par remercier Patrick, l’instructeur qui m’a suivi depuis octobre 2022, qui a fait énormément d’efforts pour me faire arriver là où je suis aujourd’hui, et qui m’a permis de réussir mon PPL.
Je remercie également tout le club pour les conseils que j’ai pu avoir en discutant, pour l’accueil, et pour la passion qui est énormément partagée dans l’enceinte du club. »
Toutes nos félicitations Benoît, ton parcours fut semé d’embûches et tu as réussi là où beaucoup aurait « baché »!
Tout le club te souhaite une très belle carrière professionnelle et de continuer à progresser en volant régulièrement si tu le peux, et tu seras toujours le bienvenu à l’aéroclub alpin !
Juste un mot pour terminer sur une de tes réflexions, oui, tu es le premier breveté sur F-HRDV, ce Bristell B23 que le club exploite depuis le mois de mai, un biplace « école » de fabrication tchèque, pays à la longue tradition aéronautique, magnifiquement fini, avec une instrumentation glass cockpit, un pas variable, un parachute de cellule, une consommation raisonnée, et de surcroît un avion très silencieux…donc une magnifique plateforme d’apprentissage pour futur pro de l’aéronautique.
Et un avion délicieux à piloter.
Très bonne année, Benoît !
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