Votre rédacteur a juste 6 mois de retard ….mais tout vient à point à qui sait attendre…la devise est particulièrement adaptée à la situation actuelle! Cloués au sol par la force des choses, prenons le temps de revenir sur une événement de l’automne… le traditionnel concours d’atterrissage de l’ACA!
Un week-end ensoleillé d’octobre, pilotes et élève-pilotes se réunissent pour tester leur capacité à poser nos DR400 sur le seuil de piste décalé en 20. Le jeu, bien évidemment, est de se rapprocher le plus possible du trait symbolisant ce seuil, pénalités à l’appui en cas de d’overshoot ou pire, de posé anticipé avant ce seuil, et le tout en sécurité!
Chaque pilote d’ailleurs est accompagné par un instructeur en place droite afin d’assurer la sécurité de la manœuvre, nos avions n’étant pas spécifiquement adapté à ces manips si précises et possiblement traumatisantes pour les cellules en cas de posé »tactique »!
On ne remerciera jamais assez ces FI/FE pour leur contribution bénévole, afin de freiner les ardeurs de certains à enfoncer la roulette de nez d’un coup de manche malvenu et tout en restant dans leur rôle, de ne pas reprendre le manche pour aider un malheureux à remporter le trophée! Je ne donnerais pas de noms mais je me suis laissé dire que certains avaient été parfois tentés! Merci à vous, Robert, Vincent, Serge, Bernard, Jean-Marie, Jean-Yves, Jean-Pierre, qui nous accompagnent depuis de longues années!
Bref, le trophée du Colibri d’Or est disputé cette année, car cela fait deux ou trois ans que nous avons délaissé le concours sur la minipiste 20 pour plus de sécurité sur la principale et donc les participants réguliers commencent à prendre leurs marques!
Tout est affaire de stratégie…partir trop tôt le matin vous amène à gérer un petit vent de « cul » de 3/5 kts, pas évident à contrôler. Partir plus tard avec la brise de sud éventuelle est une autre option mais du coup, la pression inhérente à regarder les autres « scorer » entraîne une certaine fébrilité!
La meilleure place est celle de juré! Installés face au seuil, avec une radio et le tableau de marque, l’endroit est fabuleux! Levé de soleil à l’est, les montagnes de Céüse et petite Céüse dans le dos, le job est sympathique!
Les atterrissages se succèdent, les notes tombent, les négociations sont ardues pour estimer au plus juste entre membres du jury afin de ne léser personne. Les finales semblent un peu mieux stabilisées au fil du temps, la clé technique résidant surement dans une tenue parfaite des paramètres depuis la vent arrière jusqu’au posé, sans oublier un point d’aboutissement aussi précis que possible.
Cette année, la bataille fait rage entre Bruno Cheruy, talentueux constructeur amateur, Béatrix Escallier, dont les participations successives ont forgé une technique sans faille, et Jérome Garcia, plus récemment intronisé mais avec la chance du quasi débutant…allez savoir? Le ventre mou du classement regorge d’un grand nombre de prétendants très qualifiés. Il faudra attendre le retour du jury pour déterminer le podium, alors que les membres présents finissent les croissants et thermos de café.
2019 verra donc la victoire de Bruno! Félicitations à lui!
Béatrix et Jérome sur le podium!
Et comme le tour de France a sa lanterne rouge, nous décernerons aussi la Vache de bois, réservé au dernier du concours, pas moins méritant que les autres mais peut-être un peu moins chanceux!
Evidemment, tout cela termine par un déjeuner sous le hangar dans la bonne humeur, où chacun refait son vol et… critique le jury pour ses notations partiales!
Rendez-vous cet automne 2020, Bruno remet son titre en jeu et de mémoire, peu de candidats ont réussi le doublé, donc chacun a sa chance!
François.