PPL : deux nouveaux brevetés cet été! !

A l’aéroclub alpin, le rythme des brevets suit une courbe inversement proportionnelle à la vitesse de parution des news par votre rédacteur…et c’est tant mieux!

Oui, cette année voit encore de nouveaux pilotes brevetés dans notre club quasi centenaire, deux jeunes hommes dans la vingtaine triomphante, aidés par un mental à toute épreuve et des connaissances techniques sûres.

Ils ont tous deux commencé par obtenir le précieux BIA ( Brevet d’Information Aéronautique) auquel l’ac alpin prépare au sein du collège Mauzan à Gap, mais deux parcours PPL un peu différents, Mathias a commencé pendant les épisodes covid et son parcours étudiant l’a éloigné quelques temps. De son coté, Maxime  a réalisé un cursus express.

amphi cabine…masqué !

Mathias Quelin, formé par Jean-Pierre Antonpietri, Benjamin Latmiral et Livio Pouliquen ( triplette de choc ! ) et testé par Serge Boichot , se destine à une carrière d’ingénieur dans l’aéronautique ou le spatial.  A n’en pas douter que intégrer Polytechnique cette année lui ouvrira quelques portes ! Actuellement, Mathias est marin dans la Royale, en stage militaire de première année.

Dernier conseil avant décollage

« Pour mes impressions sur la formation PPL, c’est beaucoup de positif au niveau de l’aéroclub, j’ai eu des supers FI, le fait d’avoir plusieurs points de vue sur différentes questions m’a aidé a changer
de perspective. J’en garde de beaux souvenirs. La formation en elle
même et aussi intéressante en dehors du domaine aéronautique puisque
elle apprend a gérer plusieurs taches à la fois et à garder son calme
dans des situations stressantes. »

 

 

 

Photo rare…il ne pleut pas souvent à Tallard !

Maxime Michel, étudiant à Polyaéro à Tallard ( coté Echo de la piste …) a eu principalement Serge Boichot  en FI, testé par Frederic Louette.

« J’ai débuté mon PPL mi-février 2022 avec Serge comme instructeur. Ensuite, les vols se sont enchainés assez vite (entre 2 et 4 vols par semaine) car j’avais comme objectif d’obtenir mon PPL à la fin de mon année scolaire et au minimum horaire (45h).

J’ai effectué mon lâcher solo le 27 mars après 9H30 de « double commande », un moment inoubliable ! Serge n’a pas été le seul instructeur avec lequel j’ai volé. Benjamin, Livio et Jean-Pierre m’ont accompagné et fait profiter de leurs savoirs pour mener à bien ma formation.

La formation en vol se poursuit tranquillement. J’ai passé mon épreuve théorique le 3 juin 2022 après environ 2 mois de révision intensive.

Entre temps, quelques aléas sont arrivés. Le transpondeur du ET est tombé en panne au retour de ma triangulaire avec Serge et le ZP était bloqué en visite 500H durant le mois d’août. Au final, ma formation aura pris environ 3 semaines de retard.

ciel de jour de test

Vient le jour du test, le mercredi 21 septembre. Le test prévoit une navigation vers Avignon, ensuite direction Aix et retour sur Gap avec un déroutement au milieu. J’étais assez stressé durant le briefing au sol mais une fois dans l’avion, je me suis détendu et concentré. La branche vers Avignon se passe sans accro mise à part une erreur de fréquence radio vite corrigée. Dans la branche entre Avignon et Aix je me déroute vers Vinon où je ferais un peu de mania (PTE, panne moteur, etc…). Retour vers Gap, pour finir, je fais un atterrissage court sur la mini piste.

Une fois au parking l’examinateur me dit « Et bien voilà tu es pilote privé ». Les objectifs fixés au début sont presque tenus : PPL obtenu en septembre et 46h de formation au total.

Dans le futur, j’ai pour projet de réaliser mon rêve gosse, être pilote professionnel. J’espère débuter ma formation ATPL en Mars 2023 et entre temps, commencer mon murissement.

Pour conclure, je suis vraiment très fier d’avoir obtenu mon PPL à l’Aéroclub Alpin. Cela aura demandé des heures de travail et de la patience mais la finalité en vaut largement le coût ! »

Félicitations à tous les deux , ainsi qu’à vos instructeurs et testeurs !

Soyez toujours précis et prudents ! Et revenez voler de temps en temps à Tallard et à l’ACA où vous serez toujours les bienvenus pour nous raconter vos aventures !

ACA Airlines : Vol FGEIU sur Strasbourg !

J’entends parfois que certains doutent de l’intérêt, de l’utilité de l’aviation générale, voire de l’Aviation tout court…Sans faire de grands discours bien futiles par les temps qui courent, cette vidéo, toute en légèreté, apporte de l’eau à nos moulins, ou de l’air à nos ailes…

On y retrouve des paysages magnifiques, des lacs, des montagnes sublimées par ce ciel pré-automnal, des nuages de toutes sortes, des villes et des campagnes, même une mer intérieure. On y trouve aussi la maitrise d’une technique pas si ancienne (KittyHawk, The Flyer, Orville Wright 1903…) qui a contribué à rapprocher les peuples, souvent. On y voit aussi le partage d’un savoir, rien n’est aussi atypique que cet apprentissage permanent, tout en contrôle et re contrôle, en solo, ou ici en équipage.

Et c’est aussi et surtout une histoire d’amitié, de convivialité, avant d’être une histoire de technique.

Alors laissons les enfants ( et les un peu plus grands) rêver à l’Aviation !

Bon vol Tallard-Strasbourg-Tallard , à bord de F-GEIU, vénérable DR400 de l’AC Alpin, et merci à Paul, Daniel et Serge !

https://youtu.be/p5wZs_mxClM

AIR EXPO : Antoine et Maxime à Lyon Bron !

Les voyages forment la jeunesse, dit-on… et bien ces deux jeunes et dynamiques pilotes de l’ac Alpin sont partis découvrir le salon d’aviation générale  de Bron.

oui, je sais,  les nouvelles ne sont pas de la première fraicheur… le rédacteur a perdu la main ! 

Merci à vous deux pour ce reportage !

Départ à 08:00 de Tallard (LFNA) en direction de Lyon Bron (LFLY).

Passage par la ville de Grenoble, la verticale du terrain Grenoble Isère, croisement de la finale de Lyon Saint Ex avant de passer avec la tour de Lyon Bron en cheminant par les point S et SA jusqu’à la verticale du terrain pour une intégration main droite pour la piste 34.

Après un petit passage au restaurant de l’aéroport nous nous sommes rendus au salon Air Expo , un salon français d’aviation générale.

Après un premier tour de repérage, nous entamons les discussions avec des constructeurs d’avions avec pour objectif de se renseigner pour la futur modernisation de la flotte de l’aéroclub alpin.

Nous commençons par le constructeur français Elixir. Un employé de la société nous a offert un tour de plus d’une heure de l’avion en abordant tous les aspects : technologique, maintenance, navigabilité , et surtout financier. Nous avons pu conclure que cet avion français est prometteur malgré un prix un peu élevé (du à la jeunesse de l’entreprise). L’organisation d’une journée de vol sur Gap serait une bonne manière pour l’aéroclub de se faire un avis personnel sur cet avion qui sur le papier à tout pour correspondre aux attentes du club : une cabine spacieuse et avec une visibilité étonnante, un semi glass cockpit,

des performances plus qu’intéressantes, une maintenance simplifiée et un parachute de cellule de série (safety first !). De plus, cet avion full carbone est a l’aise autant en vol école qu’en navigation.

Ensuite nous sommes allé voir le constructeur Tecnam pour découvrir deux avion : le P2002 bi place à ailes basses et le P2008 bi places à ailes hautes. Ici nous avons encore eu affaire à des avions très intéressant autant dans la conception que dans les options disponibles. Malheureusement, le P2002 n’était pas la physiquement donc nous parlerons ici que du P2008. Cet avion à aile haute plus classique que l’Elixir est cependant très intéressant. Il est bien fini, les performances sont intéressantes et les options sont nombreuses pour pouvoir s’adapter au mieux à l’activité de chaque aéroclub. Le prix est aussi très intéressant. Comme l’Elixir, une journée d’essai sur cet avion à ailes hautes pourrait nous permettre de nous faire une idée de la qualité de cet appareil.

Enfin, nous sommes allé voir Textron, et avons pu prendre des informations sur les avions d’une de leurs marques : Cessna. De très beau avions mais bien trop cher pour un aéroclub de notre taille.

Cependant, Nous avons pu découvrir 2 avions : Le Cessna Grand Caravan et le Cessna 182. Ce dernier à bien évolué depuis les modèles qu’on connait dans nos aéroclub : glass cockpit, PA, autonomie augmentée et j’en passe. Le Caravan est lui totalement hors catégorie mais une réelle icone de l’aviation générale et de brousse.

Nous avons pu aussi discuter avec des constructeurs d’aéronefs non certifiés, hors de notre scope machine.

Pour finir, nous avons repris la direction de Gap aux alentours de 14h. Le départ fut mouvementé mais formateur à cause du grand nombre de trafic VFR, IFR et planeur. Nous avons même pu croiser en vol un Falcon 10 en intégration sur le terrain de Grenoble Isère !

Ce fut une journée très intéressante autant d’un point de vu technique, qu’humain et même du pilotage pour les jeunes pilotes que nous sommes.

Antoine JEUILLY et Maxime MICHEL

LS4, le Prince des thermiques !

Nous sommes en fin de semaine, le ciel est très beau, le bleu profond du matin se charge en mi-journée de coroles blanches éparses qui s’organisent en alignements et dont la base gagne chaque jour de l’altitude.
Mon esprit revient régulièrement sur ces conditions aérologiques et j’imagine en secret le voyage envisageable en planeur.Les amis du club de Tallard ont les mêmes préoccupations cette fin de semaine, le monoplace IK est réservé tout l’après-midi de samedi, cela devrait donner de jolis vols.

Je me concentre alors sur les conditions du dimanche.
Les prévisionnistes restent sur leur position, la journée sera bien ensoleillée, la convection devenant plus franche vers 13h30, avec des plafonds exceptionnels. Pas besoin d’avantage de réflexion, je réserve IK et tente de voir si un pilote de remorqueur est dispo.
12h00 je suis au club, et essaye de joindre Philippe pour le remorqué, pas de réponse, zut le vol risque d’être compromis. Sidonie qui est en instruction avec un stagiaire arrive au club.

Je lui fais part de ma situation, elle me propose de faire ce remorqué après la supervision des vols solo de son stagiaire.
Pas de temps à perdre, je prépare le planeur, check du carnet de route, batterie, parachute, réglage de la position, réserve d’eau, biscuits, carte de la région, recueil des champs ‘’vachables’’ et je l’amène en piste au starter planeur.

En piste !

Après la ‘’prévol’’, HR le remorqueur arrive, j’accroche le câble et m’installe consciencieusement. Devant moi Sidonie, ‘’Captain’’ triple 7 Air France, fait décoller notre attelage et dépose le LS4 comme une fleur au beau milieu d’une ascendance de la Petite Céüze.
Il est 13h50 et la convection dans les basses couches est assez irrégulière, je passe 20 minutes à me faire secouer avec des varios qui sautent de bulles en bulles. Il en faut beaucoup plus que ça au LS4 pour jeter l’éponge et 20 minutes plus tard, je transite vers le Pic de Bure…

Plateau de Bure et les radiotélescopes Noéma

… avec une altitude confortable. Au passage, IK survole un petit groupe qui termine un Pic Nic au sommet de Céüze.
Pendant la transition je regarde autour du planeur.
Au nord, l’Obiou n’est pas très balisé, la décision est prise en inventoriant les jolis cumulus situés au-dessus des Ecrins et du Queyras, ce sera cap à l’Est tout droit vers le Mont Guillaume et la Tête de Lucis.

Au niveau du Pic de Gleize, je centre IK dans du +2,5. Arrivé aux barbules, le GPS annonce 3500. La transition vers le Guillaume sera facile. Après avoir traversé l’immense clue du col Bayard, l’arrivée vers le Piolit est rassurante. Je continue la route en vol ‘’Dauphin’’ et arrive à reprendre une centaine de mettre avant d’arriver au mont Guillaume.

A partir du Guillaume, le LS4 rentre dans une masse d’air plus active. En remontant vers la Tête de Lucis, le vario s’affole. Puis d’un seul coup, le LS4 et moi prenons un coup de canon, je pars vers le haut et ma tête s’arrête à quelques centimètres de la verrière. Je ne sais pas quelle sorcière, embusquée, m’a fait ça après s’être certainement moquée de mon pilotage ! Dans la foulée, je resserre encore un peu le harnais et reprends vite mes esprits en me retrouvant centré dans une colonne d’air qui monte à +5 m/s. Vers 3700 m, je quitte l’ascendance en empruntant la branche Sud de la voie Royale, qui relie la tête de Lucis à la tête de Vautisse en passant par le col des terres blanches.
Je traverse la Durance au nord de St Crépin. Dans le secteur de nombreux pilotes s’annoncent avec des plafonds vraiment sympas. Intérieurement, je remercie chacun de ces pilotes qui viennent conforter ma décision de venir profiter des conditions de leur terrain de jeux !

J’arrive sur la tête du Perron et me laisse dériver vers le nord pour accrocher un thermique, balisé en son sommet par un magnifique DuoDiscus. Je le rejoins, on échange quelques sourires dans une spirale bien sympa. Ensuite le Duo quitte la spirale et je le vois accélérer vers le sud et le col de Vars. J’imagine la suite de son vol vers le Mont Viso ou le ‘’Parcours’’ avec encore un ou deux points de virage et un bon repas ce soir dans le sud pour fêter ce joli vol.


Pour ma part je me sens irrémédiablement attiré par les hautes crêtes encore bien enneigées qui balisent le massif des Ecrins. Je sors du thermique direction nord vers la Tête d’Aval et les Tenailles de Montbrison.

Là, en deux tours de spirale je me retrouve sous les barbules au plafond !

D’ici, la vue est magnifique, le Pelvoux, les Agneaux, la Barre des Ecrins et même la Meije sont si près qu’on pourrait les toucher.

Je regarde mon GPS, je suis bien sur le corridor de la Voie Royale et son entrée par la Montagne des Agneaux.
Je souffle un peu et en profite pour boire une partie de ma réserve d’eau et avaler un biscuit aux figues. J’ai le sentiment de pénétrer dans un monde réservé, c’est magnifique,  je profite de chaque seconde.

Sans bruit j’avance sur l’arrête qui joint le Pic de Neige Cordier et
Roche Faurio et d’une petite pression sur le palonnier, je remets le fil de laine dans l’axe. Je m’approche en toute humilité de la Barre des Ecrins, il y a encore pas mal de neige, on est sur le début juin, c’est normal même après un hiver si peu enneigé.
Le sommet de la Barre est sous l’aile gauche du LS4, si le paradis existe, j’ai le sentiment de le toucher en sortant la main par la fenêtre de la verrière !

Un fois dépassée la Barre des Ecrins, le couloir de la Voie Royale devient une évidence. L’alignement de l’arrête qui passe par le Coolidge, l’Ailefroide, les Bans, guide le regard et le dirige vers la plaine de Gap. Je suis pas à pas le GPS qui me guide au long de ce magnifique cheminement.
Au passage j’admire la face nord du Pelvoux et me remémore en coup de vent le topo de la traversée. J’avance vers le sud et mon regard se porte plein Ouest vers le Valgaudemar, Les Rouies sont juste là et en avançant encore un peu l’Olan se dévoile.
Je suis vertical du pas de la Cavale et déjà Orcières Merlette sous les ailes, je viens de clore ce fabuleux voyage au cœur des Ecrins, la Voie Royale m’a laissé passer par son magnifique tracé vers le sud. Je suis heureux aux commandes d’IK, ensemble nous avons glissé dans un pays merveilleux.

La suite du vol est plus connue, une fois croisée la Grande Autane, l’altitude accumulée au cours de ce voyage montagnard, me permet de rejoindre en un seul trait le début de la montagne de la Blanche et d’aligner cette belle crête jusqu’aux Evêchés. A la tête de l’Estrop je rejoins un superbe ASG 29 qui tourne dans une ascendance, de nouveau un tour de spirale ensemble et nous nous séparons chacun en direction de son projet de vol et de la magie qui l’accompagne.

Pour ma part, je me dis que le pont d’Aiguines constituerai un joli dernier point de virage avant le retour à l’Aéroclub Alpin de Tallard. Un coup d’œil à la montre, mince il est tard et je risque de retrouver les portes du hangar fermées avec les clefs à l’interieur. En passant par la verticale de Digne je décide finalement de stopper là ma route vers le lac de Sainte Croix et de rentrer à Tallard.
La batterie de mon téléphone GPS arrive au bout de sa charge, mince je ne pourrai même pas prévenir de la fin de mon vol !
De retour dans le circuit de Tallard, l’agent Afis a terminé sa journée à la tour depuis pas mal de temps. Les pilotes des Pilatus volent encore. Ils se chargent de l’information de trafic en répétant régulièrement les consignes d’évitement de la zone de largage des parachutistes.

Il est 18h30, le LS4 IK se pose en douceur. Quelques minutes plus tard, le planeur est rentré au hangar, la verrière, les ailes et la dérives sont nettoyées et débarrassées des pauvres moustiques victimes de collision en vol.

Je fais les papiers du vol et rentre à la maison la tête pleines d’images fabuleuses.
GC.

Hello ! On est toujours là !

Il arrive parfois qu’un petit trou de communication interrompt la liaison avec le sol. Un relief, une fréquence mal comprise ou mal inscrite dans la radiocomm…Parfois imposé par les circonstances, c’est le cas ici.  Mais reprenons vite le chemin des ondes pour vous donner les dernières nouvelles de notre club.

Après le PPL de Sylvie-Anne,  les premiers lâchers de début d´année, Maxime et Axel, deux petits nouveaux ont fait leur apparition.  Gabriel et Norbert ont fait un joli  duo en avril, jonglant entre météo défavorable, avions plus ou moins disponibles, et superviseurs de jeunes FI restreints à inviter à la fête.

Gabriel Grappe donc été lâcher solo par Livio Pouliquen, supervisé par Serge. Premier lâcher pour Livio, très certainement plus stressé que son élève. C’est la dure vie d’un FI, est-il prêt, lui ai-je bien dit tout ce que je devais lui dire, qu’en a-t-il retenu…? C’est pour cela qu’un superviseur, un FI référent, accompagne ce premier lâcher d’un FI restreint. Une sorte de compagnonnage. Pour la sécurité, mais pas que.

Gabriel a bénéficié , météo  oblige,  du premier water salute tallardien 2022 !
Ah le printemps, les petits oiseaux, les fleurs, les bourdons et abeilles qui butinent, et l’arrosage automatique aéronautique…enfin de retour !
Une façon de faire rentrer dans le cercle des pilotes une nouvelle génération qui transmettra ces quelques valeurs d’amitié et de camaraderie dans un monde bien individualisé…

2 eme lâcher printanier, Norbert,  le 11 avril, par Benjamin Latmiral, supervisé par Jean-Pierre Antonpietri. Norbert cumule, cette année, entrée au CA, laché solo, que d’énergie pour une passion symbolisée par ce cuir pilote sur son dos, un cuir à promener dans tous les ciels de France et d’ailleurs, nous te le souhaitons ! Bravo pour ce vol et bonne suite !

 

Votre rédacteur est poète, ce matin,  mais toujours prêt à saluer les bonnes volontés et les coups d’éclats !

Autre histoire de volonté, celle de Marion, brevetée en 2020 au milieu des confinements et autres galères sanitaires. En avril, Marion a réussi sa qualif vol de nuit, lâchée par Serge, à Avignon, par une belle nuit de printemps.

Où s’arrêtera-t-elle ?  Telle une Amélia des Hautes Alpes, elle trace sa route contre vents et marées, enfin, surtout contre le vent et les obstacles terrestres.   Entre deux tandems « paras », elle vole, droit devant.

Bravo Marion !

Félicitations à vous tous, élèves, PPL, et bien sûr les FI ! Continuez à bosser, rien n’est acquis, jamais, surtout dans un environnement aussi changeant que le ciel.

Et , au fait, le test BIA a eu lieu la semaine dernière, résultats en  attente !

100% de réussite au dernier test théorique PPL….

les avions volent, les planeurs aussi,  les Fi sont en forme et en nombre, alors volez ! et toujours prudemment…😉

Ahhh….Vive le printemps !

L’arrivée des beaux jours et des températures plus clémentes me fait systématiquement penser au retour des mouches et autres moustiques, envahisseurs de nos bords d’attaque aile/profondeur et hélice…oui, un long combat pour que nos pilotes et élève-pilotes accomplissent cette petite tâche rituelle post-atterrissage afin de préserver les surfaces de nos vieux (et jeunes) coucous !

Mais si il y a bien un retour que nous apprécions aussi, en club, c’est le retour des lâchers  solo ! Preuve du dynamisme d’un club, c’est aussi la première étape essentielle à la formation. Pas de lâcher…pas de futur brevet…ça paraît évident mais ce passage dans la grande famille du pilote seul à bord est incontournable. Depuis janvier, nous en étions déjà, à l’ACA,  à deux lâcher ( et un PPL au passage , n’est ce pas Sylvie Anne? ) et la semaine du printemps a vu arriver deux nouveaux lâchers ! Luxe !

Sidonie et Axel

C’est Axel Zawadzki-Rodrigues qui ouvra le bal, vendredi 25/3,  lâché en plein air par Sidonie Ohlmann ! 21 ans et no stress pour Axel « J’étais très  concentré ce qui m’a permis de faire abstraction du fait d’être tout seul à  bord et super content au touché des roues…et fier d’avoir réussi mon arrondi ! » . Son rêve serait de faire un grand tour de France en avion, voire un peu plus loin aussi…

Puis Serge enchaîna dimanche 27, dés l’aurore, avec Maxime Michel !

Lâcher « standard » pour Maxime : « Après avoir fait 3 tours de piste avec Serge  en 20 principale et 20 herbe, en se dirigeant vers le club, il me dit, tu me déposes et tu repars pour un tour de piste seul !… L’appréhension  commence  un peu à monter, je fais les tests radio avec Serge et je contacte l’afis en m’annonçant fièrement ‘Fox Écho Tango solo…’ . Le roulage se passe sans souci. Je m’aligne et décolle piste 20 principale…la concentration prend le pas sur l’appréhension et je continue ma montée jusque 2700’. Vent arrière puis base et me voilà en finale 20 alors qu’un Cessna Caravan largueur de paras maintient au point d’attente. En courte finale, Serge me signale « un peu rapide », en effet 130 au lieu de 120, je réduis les gaz, arrondis puis le train principal touche  gentiment … je freine et dégage à Charlie. Alors que je roule vers le club, le sentiment de fierté commence à apparaître…  j’ouvre la verrière et Serge vient me taper la main en me disant Bravo ! »

Nous retrouvons dans les témoignages de ces deux sympathiques et discrets gaillards tout ce qui fait le charme de ces moments inoubliables… une formation assidue, un moment vécu comme une étape mais avec un sentiment de fierté très légitime. Soyons clairs, ce lâcher est un immense moment, tellement fantasmé, rêvé, puis approché et enfin réalisé ! Ce sont des heures de travail pour quelques minutes intenses.

Ils ont échappé au water salute traditionnel de l’Aca,  (cf autres textes ) mais ils n’échapperont à nous réunir autour d’un verre de l’amitié…

Axel et Maxime ont un point commun, celui d’être élèves à l’institut de formation POLYAERO, sise sur la commune de Tallard, juste de l’autre côté de la piste 20/02 ! En troisième année de formation ‘maintenance des aéronefs’ licence pro « Métier de l’Industrie Aéronautique » , ils ont coupé à travers le champ…d’aviation de Tallard pour venir se former à l’aéroclub alpin  ! Merci de votre confiance et pleine réussite dans vos études d’abord et prochaine étape, la première nav solo… encore un grand moment à venir !

Un dernier mot, oui, votre rédacteur est toujours trop bavard…Maxime a croisé dimanche Robert Huet, dont vous avez lu les aventures au fil des années.

 

Robert, lâché en 1958, premier vol à l’Aca en 63… Maxime, lâché en 2022…ce club quasi centenaire, c’est une histoire de passion et de transmission…

Allez, vive le printemps !

Et à la Chasse…bordel !

Ça y est…Vous vous êtes dit en lisant ce titre, « admin » a fondu un plomb…autrement dit, le rédacteur naturellement bienveillant et aimable de la plupart de ces pages a perdu la raison, ou, est devenu partisan des reportages de milieu de nuit télévisés. Non, pas du tout ! C’est juste un cri du cœur pour une balade dominicale récente au Musée Européen de l’Aviation de Chasse , installé sur l’aérodrome de Montélimar. Capitale internationale du nougat, mais aussi lieu d’un extraordinaire musée consacré depuis 35 ans à la rénovation et l’exposition de « pointus » et autres « fers à souder » ayant servis en France ou ailleurs. Lorsque Serge me convoque d’office ( « tu paies une branche et je paie le resto ! ) il y a quelques jours pour l’accompagner avec Denis Turina, je saute sur l’occasion de visiter, enfin ! , ce musée ! Denis est le guide rêvé car ancien de l’Armée de l’Air, pilote sur F100 et Mirage III entre autres, accessoirement trois fois éjecté… et écrivain de ses aventures. https://www.ledauphine.com/hautes-alpes/2018/04/21/denis-turina-ex-pilote-de-chasse-raconte-ses-trois-ejections-de-jets-dans-un-livre

Nav, notam, fuel, la météo est nickel, Denis nous balade entre Buech et Drome, quelques cumulus juste histoire de dire, à peine un peu de vent en vallée du Rhône, et d’un coup de F-GEIU,

Denis en dernier virage à LFL

 

 

Serge, en bon FI attentionné, regardant l’atterrissage de son frère Nicolas..

nous voilà retrouvant deux DA40 de l’aéroclub de l’Hérault et son président !

La pause déjeuner à l’Air Escale, bonne adresse contiguë au musée, pour faire connaissance et en route pour les 25000m2 d’expo, 66 avions de chasse et d’entrainement nous attendent.

Un T33 nous accueille, puis un Stampe, et déjà des centaines de maquettes…nous sommes dans l’ambiance !

Denis commente, les questions affluent au fil des découvertes, il faudrait deux jours pour tout explorer mais le choc est là, jeunes et moins jeunes, nous ouvrons nos yeux et oreilles , transportés aux commandes d’un magnifique Dak, F104 Starfighter ( Ahhhh le zinc de Chuck Yeager dans l’Etoffe des héros…tout métal) ou une ribambelle de « III », quelques « 2000 », un somptueux « IV » et tant d’autres…Assez parlé, quelques photos pour vous convaincre d’aller visiter cet endroit magique !

Un III S, Suisse, avec ses plans « canard » pour commencer
Les marins ne sont pas oublié, Vought F8 Crusader
Au cœur d’une tuyère
Un monstre au service de la dissuasion française.
Denis dans la fosse sous le IV
Les deux Snecma Atar du Mirage IV
Une fratrie sous une légende
Bréguet BR 1050 Alizé
Dassault Mirage 2000
Le groupe sous le soleil, au pied d’un Mirage III C, de la 10iéme Escadre, qui était basée à Creil.
Dassault Mirage F1

Dassault Dornier Alphajet
Embraer Emb312 Tucano
Admin au côté d’un Socata TB30 Epsilon, piloté dans une autre vie…
Sud-Aviation SE210 Caravelle
Cockpit de Caravalle, paradis des pendules potars et interrupteurs…
Père et fils en vol dans la Caravelle
Douglas C47 Skytrain, version militaire du DC3 Dakota
Dérive de Mystère IV, Dassault. Le dogue, insigne d’une escadrille du 3/12 Cornouailles.
Mirage III RS, pour reco suisse, avec le bâti des caméras ouvert sous le nez.
Dassault MD-450 Ouragan mod. PAF
Lockheed F104 Starfighter
Le petit dernier bichonné, un Mirage IIIE, 1200h pour Denis…

 

 

Et des milliers de pièces diverses, sièges éjectables, radios, réacteurs, réservoirs supplémentaires, armements…des maquettes par centaines…une boutique pour ramener un souvenir…

Pour terminer, revenons au titre, les fanas auront bien sûr reconnu la célèbre exclamation  finale de la non moins célèbre tirade de l’aviation de chasse, le Peel off, interprétée très différemment d’un escadron à un autre, d’un moment à un autre, sur toutes les bases françaises et opex compris…rite convivial, éternel… Oui, je sais, la chasse, ce n’est pas forcément la reco, ou d’autres spécialités tactiques ou stratégiques, donc pardon pour cette simplification…. quoique qu’il en soit, « Vos gueules là-dedans…! Le verre dans la main gauche, la main droite sur le cœur… »

Bravo aux passionnés de ce musée , merci Denis et Serge, et à très vite à Montélimar !

Les hiboux hululent souvent la nuit…

Il y a quelques années, Serge, notre bien aimé chef-pilote médaillé de l’Aéronautique ( je vous rappelle que, par contrat,  je dois encenser Serge régulièrement sinon il menace de démissionner…😂🙏😉) , a créé l’Ecole des Hiboux 🦉sise au 520 avenue Georges Latécoère à Tallard… donc dans les locaux de l’AC Alpin. Le croiser vers 17h à cette période de l’année au club signifie donc qu’il se prépare à former un des ses émules. Briefing pointu façon risques et menaces, puis décollage juste avant la nuit aéro et c’est parti pour un saut dans une autre dimension de l’Aviation, celle des masses d’air calmes, des lumières au sol comme autant de phares maritimes, des pistes style sapin de Noël, des dialogues radio-com sereins dans un éther débarrassé des encombrants et bavards  pilotes diurnes …ouf…

J’ai parlé de sérénité…?

 

Serge dit souvent que le vol de nuit le « lave » des soucis rencontrés dans la journée… La météo franchement indécente ces dernières semaines lui a permis d’enchainer quelques jolis vols et de former le premier qualifié « vol de nuit » en 2022 !

Julien Briquez,  récent breveté PPL de 2020, et détenteur d’un peu moins de 100 hdv, a réussi sa qualif vendredi 4 mars sur une navigation nocturne Gap-Avignon-Valence-Grenoble-Avignon.

C’est beau une ville la nuit…sous un croissant de lune façon Smiley 😊

Et retour à Gap au petit jour. Et Julien de reconnaître  l’immense privilège de réaliser ce type de vol…

Bravo Julien ! Ainsi qu’à Serge ! N’oublie pas ton gps, puis un deuxième gps ( ! ), chargeurs et lampes en double et un stock de carottes, riche en bêta-carotène et vitamine A ! Et  bons vols toujours prudents.

Vol Hibou India Uniform, en approche de vos installations…

On vous parle souvent de l’Ecole des Hiboux dans ces pages, forcément, car créée au sein du club ! Un qualifié par-ci, un instructeur par-là…quelques tours en double histoire de se refaire la main après un été consacré aux apéros , l’hiver est plus propice car la nuit aéro plus longue aussi.

Et puis un jour, on voit le président de notre club, Alain Bondon, vous attendre au retour de votre vol en fin d’après midi, l’oeil vif, la question sans détour, « t’as refuelé ? » , on se dit qu’on a bien fait de s’arrêter à la pompe… et on commence à se douter que le boss part se promener de nuit.

 

 

 

 

 

 

 

Bref, laissons Alain nous narrer ses aventures nocturnes :

« Pour faire plaisir à ma compagne, je souhaitais lui offrir ce que je considère, à mes yeux, comme le vol le plus émotionnel que l’on puisse effectuer, tant au niveau du pilotage que de la vision du monde extérieur, un Vol de Nuit.

Ce 6 Mars 2022, j’avais donc programmé un vol vers Valence et Avignon, à défaut de pouvoir voyager vers le sud compte tenu de la météo. Il s’agissait de ma première vrai navigation « solo », après de multiples vols accompagné de notre Chef Pilote. Mesurant la tâche qui m’attendais, j’avais pris le soin de multiplier les mesures de sécurité (emport de 3 GPS, VHF portable bien que notre avion dispose déjà de 2 radios…..) ce qui ne fût pas inutile.

Vérification de l’avion sous toutes les coutures, à tel point que j’en oubliais de couper la batterie après les essais. Le flash de l’anti-collision permit de réparer cet oubli rapidement.
Départ à la limite de l’heure nocturne (ce qui sous-entend qu’en cas de problème on ne doit pas se reposer à Tallard).
Après la première check après décollage, je m’aperçois que la navigation affichée sur ma tablette ne bouge pas. Ça commence mal mais je me dis qu’en prenant de l’altitude, ça va finir par arriver. Que nenni ! Je m’escrime à manipuler GPS et tablette, rien n’y fait, l’avion de « Mach 7 » reste scotché à Tallard. Pas grave, j’essaie de garder le cap sur MTL tout en continuant à progresser en altitude pour éviter les reliefs, il fait de plus en plus noir (c’est une nuit pratiquement sans lune) et je m’aperçois, qu’un vent du nord me dévie de ma route initiale (merci les feux au sommet du Ventoux).

Je laisse donc tomber la tablette et me préoccupe d’allumer l’un de mes GPS de secours, un « GO TO « vers VALENCE me paraissant être la solution à mes problèmes lorsque j’aurais atteint la Vallée du Rhône. Pendant ce temps je pris également contact avec le contrôle de Provence.
Ma compagne, qui avait conscience des difficultés que je subissais, affichait un calme imperturbable et m’aidait, autant qu’elle pouvait (manipulations, éclairage…).
Arrivé du côté de Montélimar, je regarde machinalement ma tablette et, oh miracle, la navigation affichée fonctionnait. Je poursuivais donc avec cet instrument.
Décidé à faire un « touché » à Valence, j’en informais le contrôleur de Lyon qui autorisa la manoeuvre bien que je n’avais prévu qu’un seul plan de vol. A ma demande, le PCL illumina la piste et le miracle s’accomplit une nouvelle fois : celui qui n’a jamais atterri de nuit ne peut pas comprendre l’émotion que l’on ressent à cette occasion…
Le trajet vers Avignon ne présenta aucune difficulté. Nous avons pu admirer le long serpent lumineux des voitures sur l’autoroute. Le contrôleur d’Avignon, visiblement désœuvré, mais n’ayant pas l’intention de poursuivre notre relation trop longtemps, m’a demandé de faire une arrivée directe sur la vent arrière de la 35 (la vision de la piste à cet instant est quasi nulle).           Connaissant déjà les lieux, je n’ai eu aucune difficulté dans l’approche).
Nouvelle belle émotion en finale avec, quand même, un vent de 13 noeuds.

Seul au parking, je dus néanmoins tournoyer pour trouver un emplacement qui convienne au contrôle. Même de jour, le lendemain, je n’ai toujours pas compris le marquage au sol.

Avignon by night

Cette petite histoire, je vous la confie pour que vous sachiez que le Vol de Nuit c’est, à chaque fois, une expérience inoubliable. Mais c’est aussi beaucoup de travail, absorbé par la passion, que l’on ne perçoit pas forcément lorsqu’on voyage avec un instructeur comme Serge Boichot. Avec Serge, tout nous paraît simple, tout est beau, on en profite un maximum. Alors, n ‘hésitez pas pour vous faire plaisir, partez avez Serge, partez ensuite avec un autre pilote qualifié nuit et si vous vous sentez bien aguerri, lancez-vous seul.

A chaque fois, si vous êtes bien imprégné des exigences du Vol de Nuit, vous vivrez des instants mémorables. »

Tout est dit ! Félicitations, Alain pour ce premier solo de nuit !

Et n’hésitez pas à venir découvrir l’Ecole des Hiboux !

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