Ma première nav solo…récits des membres du club ! #2

Apres Denis, qui a fait l’ouverture de cette rubrique, votre « admin » se lance à son tour avant que la mémoire ne  s’échappe.

Arrivant au club, Michel me dit ce jour-là, « Tu as préparé St Flour? Ben oui, pourquoi? c’est pas bon? Si, si, t’inquiètes pas, mais tu vas y aller finalement en solo, j’ai de la paille à faire à l’atelier, et en plus, moi je connais, St Flour! »  Ahhh le traitre !

D’une petite nav sympathique  tranquille avec son instructeur préféré à un jet de pierre de Rodez, me voilà parti pour ma première nav à destination d’un terrain que je ne connais pas. Tout seul. Du coup, la préparation de la météo prend une importance capitale, d’autant qu’ils annoncent une petite dégradation en approche, les pressions  chutent et j’ai envie de 1 ne pas me perdre, 2 trouver le terrain sans frayeur, 3 faire tamponner mon carnet et rentrer à balle avant la flotte. J’essaie bien de négocier mais l’ancien adjudant artilleur reconverti en instructeur avion ne lâche rien. Non, la météo est très acceptable, pas de souci, tu seras rentré bien avant la pluie ! Bon, ne jamais faire confiance à un artilleur qui s’improvise météorologue…

Du coup, je ne traîne pas, météo, notam, cartes, papiers, carnet de route, pétrole, prévol, un œil sur le ciel qui effectivement se charge peu à peu, je ne fais pas le fier quand  j’arrache le DR400 F-GLVB de la piste de LFCR Rodez Marcillac en direction de LFHQ St Flour Coltines.

2002…

La nav n’est pas bien compliquée, c’est bien connu, en avion , c’est toujours tout droit…! Et en plus, un VOR crache ses radiaux juste à 1 km du terrain…chance ! Je vole sous les nuages, les sommets du Cantal sont bien accrochés mais ça passe. Le petit col repéré m’amène tout droit sur St Flour ville, impossible à manquer avec sa partie haute accrochée à cette falaise, et le terrain, il est où? le VOR confirme…enfin confirme … si on veut, car une fois qu’on a suivi le radial idoine, que l’aiguille bascule…et ben, la grande plaine supposée accueillir ce fichu terrain est toujours aussi vide de piste d’aérodrome … Obnubilé par le VOR, j’ai du oublier de regarder dehors…sans commentaire, à l’époque  où GPS et autres EFIS envahissent les cockpits…

Et VB, vaillant 120cv qui, du coup, avance beaucoup trop vite pour mon cerveau ralenti par  le doute… Bref, un peu de transpiration, un zig et un zag, un message flou à la tour pour annoncer mon arrivée sans visuel de la piste…heureusement je suis seul dans le circuit et d’un coup, ma rétine rétive enregistre un mince trait noir dans une immensité jaunâtre, nous sommes mi novembre, ok, ce n’est pas la Mongolie non plus, mais pour moi, c’est pareil !

Verticale, vent arrière base et finale s’enchainent et habitué aux 45 m de large de Rodez, j’ai l’impression d’arriver avec un avion beaucoup trop gros ! Bref, posé pas cassé, roulage à la tour et tel Artaban, je vais payer la taxe.

L’agent Afis n’est pas très bavard mais me dit quand même de ne pas traîner si je dois rentrer à Rodez, et j’en oublie le tampon sur mon carnet de vol ! Ce n’est pas le jour pour une truffade…

A peine le temps de réaliser que je suis déjà en vol retour et horreur, mon col de l’aller a disparu ! D’ailleurs tout est en train de disparaître sous les lambeaux de stratus et cette grande cuvette veut me garder ici. J’aperçois malgré tout un autre petit col direction sud encore dégagé de nuages, avec du ciel presque bleu derrière, et tel un chasseur déclenchant son combat, je bascule VB sur l’aile et me glisse en radada. Le plafond reste au dessus de moi, ça vaut mieux, et après le col, le sol s’abaisse, je suis sauvé…!😂 Rodez m’accueille sous les premières gouttes, mais je suis à la maison ! Je retrouve mon adjudant artilleur mort de rire « alors, c’était bien St Flour??? », j’hésite entre l’étrangler ou lui payer l’apéro…et comme tout bon Vosgien et ex-artilleur, je suis sûr  qu’il préfère l’apéro et puis, il est trop costaud pour mes forces aspirées par cette première nav solo.

Michel D et François G.

Quelques mois plus tard, je retourne à St Flour avec un copain, qui lui non plus ne trouve pas ce terrain, ce qui me rassure…Nous assistons à une manche de racers F1, bêtes de courses, et j’oublie encore de faire tamponner mon carnet de vol…

Si vous faites un tour à Rodez, allez faire un coucou de ma part à Michel, instructeur et fondateur  de l’Av’AIRon, sympathique aeroclub basé à LFCR, propriétaire d’un magnifique 172R. Et n’oubliez pas d’ouvrir les yeux si vous ne passez pas très loin de St Flour.

FG.

Ma première nav solo…récits des membres du club #1

Denis Turina me dit l’autre jour, « je viens de voir Jean-Francois, l’élève de Sidonie, partir pour sa première nav, ça te dirait de faire une série ? » Banco !

Vous trouverez donc quelques récits qui narrent cette première grande aventure au cours de la formation du brevet de pilote, celle où votre instructeur, après vous avoir lâché en tour de piste, vous dit, «  bon, ma cocotte/ mon coco, la semaine prochaine, tu me prépares cette destination, et tu iras sans moi…! »

Emotion garantie, même si l’instructeur reprend souvent un terrain déjà fréquenté en double…

Premier de cordée oblige, Denis :

Denis Turina prêt à s’installer en place gauche


Le TT, couramment appelé second degré, c’était le PPL de grand-papa. Il était mûr après une quarantaine d’heures de vol et se composait d’un examen théorique au sol et d’une épreuve en vol.
Après avoir réussi l’examen théorique, passé individuellement au domicile d’un commissaire de l’Aéro-club de France, il me fallait réussir l’épreuve en vol. Celle-ci consistait en un parcours effectué seul à bord qui, si ma mémoire est bonne, devait comporter au moins trois escales et une branche longue de plus de 100 km.
Après une solide préparation au sol, le 24 mars 1961 j’ai donc décollé de Grenoble Eybens à bord du Jodel D 112   F-BGKM.
Comme tous les Jojo de l’aéro-club du Dauphiné, cet avion n’avait pas de batterie, donc ni radio ni démarreur, et ses freins avaient été neutralisés pour préserver l’hélice. Quand le vent au sol dépassait une dizaine nœuds, le roulage pour rejoindre l’entrée de piste demandait déjà des réflexes et une bonne coordination pied, manche et manette (plein réduit en bas, plein pots en haut)…
Peu d’instruments aussi : badin, alti, vario, tachymètre et température d’huile.

Le niveau de carburant était donné par la hauteur de la tige métallique qui sortait du bouchon du réservoir. Placée devant le nez du pilote, sa partie inférieure était fixée à un flotteur qui baignait dans l’essence.

Bref, un avion à faire pâlir d’envie aujourd’hui n’importe quel contrôleur de l’OSAC.


Le trajet prévu était Eybens, Saint Étienne de Saint Geoirs, Lyon Bron (seul aérodrome à Lyon), Montélimar (branche de plus de 100 km obligatoire), Valence et retour à Eybens. Peu de zones réglementées. Saint Étienne de Saint Geoirs était un terrain en herbe qui ne s’appelait pas encore « Isère », comme Satolas qui ne s’appelait pas « Saint-Exupéry ».
La navigation se faisait avec la carte sur le genou gauche, le compas qui baignait dans du pétrole, la montre et le badin. Sans radio, il fallait vraiment regarder dehors pour naviguer et pour assurer l’anti-collision, tout particulièrement à proximité des aérodromes et dans les circuits de piste.
En arrivant à Bron au milieu des Discount et autres Caravelles, je me souviens avoir serré les fesses et les dents en regardant dehors.
En sortant du local, en préfabriqué je crois, où j’avais fait tamponner mon carnet de vol, le H 34 à coté duquel je m’étais parqué a mis son moteur en route. J’ai donc admiré la bête, mais quand son rotor a commencé à tourner j’ai eu peur pour mon Jojo. N’écoutant que mon courage, je me suis couché sur son fuselage au niveau de l’empennage. Vent soufflant du bon coté, distance suffisante, je ne pense pas que cela a été utile. Et j’ai regardé avec envie la bête s’envoler, puis cherché un volontaire pour lancer l’hélice.
RAS pour la suite de l’aventure, et quelle fierté de rentrer au bercail pour exhiber tous les tampons des escales à Henri B, mon moniteur!

Denis, tenant la planche, École des Pupilles de l’Air.

Dernier envol de Vincent : hommages et souvenirs #3

La revue « Piloter » numéro 91 de janvier/février 2022 revient sur le départ de notre ami Vincent Scotto di Vettimo, par l’intermédiaire de DenisTurina,  l’un des trois mousquetaires de la patrouille des célèbres « Papys » ! ( De  gauche  à  droite,  Denis, Vincent, et Robert Huet). Merci Denis.

Dernier envol de Vincent : hommages et souvenirs #2

Vincent Scotto di Vettimo nous a quitté il y a peu. Cette nouvelle a bouleversé le club où Vincent était si apprécié. Nous vous proposons de lui rendre hommage au travers de quelques pensées et souvenirs.

Alain Bondon, le président de l’Aéroclub Alpin, s’était exprimé au cours de la cérémonie, le jeudi 27 Novembre 2021, à Gap.

 

 » Salut Vincent, salut l’ami,

Nous sommes réunis aujourd’hui pour toi, amicalement, fraternellement car pour toi l’amitié, la fraternité ne sont pas de simples mots, ce sont des valeurs coutumières  dont tu faisais usage. Tes qualités humaines ne s’arrêtent  pas là. tous les élèves qui t’ont été confiés peuvent en temoigner : Vincent sait être patient, nous écouter, nous conduire là où nous devons aller…

Il est vrai que son expérience aéronautique lui conférait une parfaite maitrise de la discipline à laquelle il apportait des compétences pédagogiques incontestables. Chevalier de l’Ordre National du Mérite, titulaire de la médaille de l’Aéronautique, il totalisait plus de 12000 heures de vol.

Entrée dans l’Armée de l’Air en 1952, il obtint son brevet de pilote de chasse 3 ans plus tard…au Canada. Il fut l’un des tous premiers à voler sur Mirage, prestigieux avion de l’epoque.

Je ne m’étendrais  pas sur ses compétences techniques, qui ont fait de lui un pilote et un instructeur hors pair. Son parcours en est le témoignage.                                                        Chef Pilote de lAéroclub Alpin à partir de 1990, il a mis ses qualités au service de notre communauté pour le plus grand bonheur des nombreux pilotes quil a formés et qui lui vouent une éternelle reconnaissance.

Personnellement, en arrivant à Gap, jai découvert lhomme qui ma fait connaître le vol en montagne. En provenance du Berry, là où la montagne la plus proche ressemble aux coteaux de Sancerre, jai tout de suite pensé que javais affaire à un autre type de pilote que ceux que javais connus jusque là. Et Vincent avait cette faculté de vous mettre immédiatement à laise pour surmonter ce que lon pouvait éprouver comme difficulté majeure.                                                                                                                                                   Je me fais dailleurs linterprète de tous les pilotes de montagne, réunis autour de lASVM et de lAFPM, associations auxquelles Vincent adhérait, pour saluer son engagement auprès de ces institutions.

Je me souviens de lun ses nombreux élèves, polonais, issu de la Légion Etrangère, qui avait obtenu une bourse de reconversion pour passer le brevet de pilote afin de pouvoir rejoindre son pays dorigine avec un bagage significatif. Vincent la pris en charge, sans aucun état d’âme, pour mener à bien son objectif quil voulait réaliser en quelques mois avant de rejoindre sa famille. Il a réussit bien entendu et il pouvait en être fier car ce challenge n’était pas gagné davance.

A partir de 2007, il entame une autre carrière, celle d’écrivain. Pour notre plus grand bonheur,
il nous fait partager sa vie. Et avec Vincent on partage tout, les
évènements, heureux ou malheureux, ses émotions, la vie quoiVincent était un perpétuel amoureuxamoureux de la vie, amoureux des gens auxquels, souvent, il ne savait rien refuser. C’était peut-être là son seul défaut.

Comme la écrit Serge Boichot, Vincent fut une source dadmiration et dinspiration.

Oui Vincent, nous nous inspirerons toujours de ton modèle de vie.

LAéroclub Alpin te doit une reconnaissance infinie.                                                                    Ce nest pas un adieu, Vincent. Tu resteras gravé dans nos mémoires et surtout dans nos coeurs. Tous ses membres sassocient à ta douleur, Uta, à celle de tes filles et de tes proches.

Salut Vincent, on ne toubliera jamais.

Dernier envol de Vincent : hommages et souvenirs #1

Vincent Scotto di Vettimo nous a quitté il y a peu. Cette nouvelle a bouleversé le club où Vincent était si apprécié. Nous vous proposons de lui rendre hommage au travers de quelques pensées et souvenirs.

Laissons la parole à Boris Achard pour ce premier chapitre :

 » En cette fin de journée d’automne, les derniers rayons de soleil se faufilent sous un délicat manteau nuageux, laissant scintiller les neiges de l’Atlas.

Immuables, dressés au cœur des terres ocres Marocaines, les djebels offrent une expérience visuelle inouïe en ces temps si désenchantés…

Nous quittons Casa radar pour contacter Agadir, après 3 heures de vol il est temps de franchir la frontière occidentale du monde connu qui se dresse devant nous.

Dans les dernières lueurs du jour, nous descendons au plus près des reliefs sableux, on distingue la campagne Marocaine et ses innombrables bleds.

A l’horizon, enfin, les lumières de la piste se confondent aux étoiles fraichement révélées par la nuit.

Dans l’ivresse de la vitesse se dévoile enfin Agadir et ses souks, l’une des nombreuses destinations de l’aviation militaire Française.

J’étais loin de m’imaginer à 15 ans, après mon lâché sur DR400, que dix années plus tard, je survolerai en A320 les dunes nord africaines, comme l’avait fait auparavant au même âge, celui qui fut mon instructeur.

La vie révèle parfois de belles coïncidences… Coïncidence ?

A la mémoire de Vincent Scotto, un ancien de la chasse qui forma un futur de la ligne.

Merci pour ton enseignement au sein de l’aéroclub Alpin et surtout… Merci pour ta patience.  »

B.A

Meeting 2021 : une rencontre au-delà des étoiles

Ader, les frères Wright, Blériot, Santos-Dumont, Guynemer, Nungesser, Fonck, puis Latécoère, Daurat, Mermoz,  Maryse Bastié, Hélène Boucher, l’Aéropostale, Guillaumet, Amélia Earhart, Saint Ex, Clostermann… Pour les passionnés d’aéronautique et de la grande Histoire de l’Aviation, tous ces noms vont rappeler une lecture, un choc, une image vieillie imprimée sur un papier de qualité médiocre, une histoire, un parcours unique, un destin. Mais pour le grand public, un seul émergera finalement.  Antoine de Saint Exupéry bien sûr. Saint Ex, dont la vie romanesque était aussi connue que ses publications, mondialement éditées sur de très grands tirages. « Le petit Prince », traduit dans des centaines de langues et dialectes  (selon Wikipédia, juste après la Bible…)  » Vol de Nuit  »     » Courrier Sud »  » Pilote de Guerre  » …

Quel rapport entre Saint Ex et le meeting de Tallard ? Où veut-il nous emmener, ce rédacteur d’aéroclub ? C’est tout simple !

Béatrice, Serge, Marcus et moi dinions au DZ, taverne locale de LFNA, où nous sommes toujours très bien reçus, l’avant-veille du meeting de Tallard, et à quelques mètres de notre table, un couple, et un flash, un souvenir… Vous savez, du style, mais je le connais, celui-là… Une connaissance pro ? Un ami perdu de vue ? Un pilote croisé sur un terrain ? Un prof oublié ? puis les neurones se mettent en route : DZ, aérodrome, meeting, présentateur, lecture, Aviasport, journaliste, La Ferté, Pégase (mais pourquoi la France, berceau de l’aviation et acteur majeur de l’industrie aéronautique et spatiale, n’aurait-elle pas une émission aéronautique sur une grande chaine nationale ????) , un Lockheed Electra brillant comme un sou neuf (Ahhh… Amélia, où es-tu ? pardon, je ne suis toujours pas remis de sa disparition inexpliquée, depuis la lecture du livre « Amelia Earhart » à mes 12 ans !).

 » – Dis voir, Serge, retourne toi discrètement, mais ne serait-ce pas Bernard Chabbert derrière toi… ?                                                                                                                                          – Possible…Oui, très possible…                                                                                                            – Ce serait cool de lui demander un autographe…                                                                            – Heu… Oui, clair… ben vas-y, toi !                                                                                                        – Bah, il est tranquille en train de dîner.  »

Et à me jeter entre les tables, le cœur battant telle une groupie, à 54 ans…                                 » -Pardon, Bonsoir Madame, Monsieur, ne seriez vous pas Bernard Chabbert ?                       – Totalement !  » me répond-il, avec un grand sourire.

C’est simple, non ?, les rencontres avec les gens intelligents. Et Mr Chabbert de se retrouver 24h plus tard dans les locaux de l’aéroclub alpin, créé le 6 Aout 1930, (entre Courrier Sud 1929 et Vol de Nuit 1931) situé rue Pierre-Georges Latécoère ( ! )  la veille du meeting, pour signer notre livre d’or.   

 

 

 

 

 

 

 

Bernard Chabbert, la voie des meetings, un ton poétique, surfant sur les évolutions pas moins poétiques de certaines lentes machines biplans, rebondissant sur la furie des jets pour nous emmener loin dans le temps, celui des faucheurs de marguerites, celui de pionniers qui devaient faire passer le courrier quoiqu’il en coûte, une passion que nos vieux DR400 à hélice et moteur à explosion transmettent depuis des décennies à de jeunes et moins jeunes élèves, grâce aux bénévoles en aéroclub…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Alors, me direz vous, le rapport avec Saint Ex ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le rapport ?  une passion pour ce pilote-auteur de génie, si bien raconté dans cette biographie illustrée, accompagné au dessin par le très doué Romain Hugault, aux planches  » grand format  » si vraies.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un grand merci, Mr Chabbert, de ce court passage dans notre hangar, de cet échange informel, on se dit bonjour et on trouve plein d’histoires à se raconter.

 

Meeting LFNA 2021 : un grand moment de partage !

Il fut programmé, déprogrammé, espéré, prévu puis reprogrammé… et au dernier moment la météo joua des tours… il ne fait jamais mauvais à Tallard et là… ! Mais quelle importance, l’essentiel est qu’il ait pu se tenir, amener des milliers de curieux et / ou passionnés, femmes et hommes, petits et grands, découvrir un espace habituellement réservé aux initiés (dont les membres du club) et des structures vues du coté  » tarmac « , des avions rares, et surtout rencontrer les acteurs de terrain de notre belle plateforme aéronautique !

Le club s’est mobilisé à la hauteur de l’événement : quelques-uns le vendredi pour la mise en place du stand FFA CRA PACA , puis 15 membres le samedi et un peu plus le dimanche pour accueillir et renseigner le public, initier les plus jeunes au simulateur de vol, au BIA, sur les formations avions et planeurs… Bien sûr, tout ne fut pas parfait, l’expérience de 2018 avait permis de voir nos besoins, la situation sanitaire compliqua aussi l’organisation. Le club dépêcha constamment des adhérents pour répondre aux besoins de contrôle des pass sanitaires ou pour assurer la sécurité. Un immense MERCI à chacun et chacune d’entre eux et elles ! Stop au blabla, quelques photos souvenirs…

 

 

 

Le club en ordre de bataille

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le repos des guerriers entre deux vagues

 

 

 

 

 

 

 

Une vidéo offerte au public qui en profite pour faire une pause et bientôt en relecture sur notre site !

 

 

 

 

 

 

Et enfin, quelques belles machines ! prochaine édition, 2023…2024… ? A suivre !

La Une du DL

 

 

 

Nicolas, un come back LFNA en famille !

Une rumeur a circulé dans le hangar, récemment.. Nicolas Lescuyer, remorqueur à l’aca il y 7 ans, serait de passage dans son club de cœur !

Quelques instants avant son arrivée, de façon totalement fortuite, Jean-Jacques et quelques autres, nous discutions des anciens pilotes remorqueurs qui avaient réussi à trouver un job dans l’aérien. les 8/10 derniers sont tous en ligne, c’est une immense satisfaction de voir un  » petit  » club comme le notre avoir œuvré à la formation ou la montée des heures des futurs pilotes de ligne et militaires !

Nicolas est donc passé, et son sourire n’a pas changé ! Accompagné de sa charmante épouse Marie et de… Marius et Ysée, nous avons évoqué quelques souvenirs bien sûr, les aléas machine, les départs et arrivées des hommes et femmes du club mais aussi de ses espoirs de reprendre le manche d’un tagazou à hélice !

Nicolas avait pratiqué aussi beaucoup de voltige aérienne, et ce n’est pas aux commandes de son E-Jet Embraer 190 qu’il aura ce plaisir… enfin souhaitons-le pour ses passagers et sa carrière chez Hop et très bientôt chez AirFrance !

Nous pouvons être sûr d’une chose : sa passion pour l’aéronautique est constante et…. héréditaire ! car à voir les yeux de Marius regarder passer les avions et paras, et à monter dans le cockpit de ZP, le gène aéro est bien passé !

 

Nicolas, plein de bonnes choses pour toi et tes proches Tu seras bien évidement toujours le bienvenu à Tallard où tu n’as laissé que de bons souvenirs !!

IU and the Queen

L’aéroclub alpin a une longue, longue histoire… 6 Aout 1930… et très prestigieuse aussi !

Des membres connus, des administrateurs célèbres, des passagers renommés, le club en a accueilli beaucoup ! bon, ok, certains connus seulement sur le bassin gapençais…

Mais un personnage de cette envergure, de ce charisme, à la renommée intercontinentale… jamais, de mémoire, nous n’avions eu ce plaisir.

C’était une belle matinée de l’été 1990. Le ciel était aussi bleu qu’il peut l’être dans notre coin. La brise du sud était régulière, un petit 8/10 kts. Le secrétaire personnel de ce personnage célébrissime était à peine décoiffé par ce petit air. Robert Huet avait déjà son vieux cuir PN (personnel navigant) usé par les longues heures dans le cockpit de très nombreuses machines.

Et elle apparut au pied du F-GEIU… passa son sac à Robert et grimpa d’un coup sur l’aile !

Le photographe immortalisa ce moment, où la Reine d’Angleterre vola à bord de notre avion emblématique IU ! (oui, IU était bleu à l’époque ! )

Robert ne nous a pas révélé comment il s’était retrouvé à promener sa gracieuse Majesté dans notre ciel haut-alpin, mais il nous a laissé entendre que  » The Queen  » était venu régler quelques affaires personnelles dans les environs.

Malgré une fin de soirée alcoolisée, il ne livrera pas le secret… mais certains esprits imaginatifs laissent entendre que la Reine aimait beaucoup la région et un de ses  habitants !

Mais nous resterons discrets sur la vie personnelle de la reine et nous contentons de ces deux clichés qui ont fait l’histoire du club et les souvenirs de Robert…

Robert, comme sur Crusader !

Robert Huet, 81 étés, ne perd pas la main ! Toujours breveté PPL, il garde la main ferme et l’œil vif ! Une très longue carrière aéronautique, Robert !                                                               Il y a quelques jours, au retour d’un vol de contrôle avec un FI du club, nous nous croisons dans la salle pilote  » l’Hélice  » à l’aéroclub alpin, il me demande alors si ça me dit de l’accompagner à Avignon mais a besoin d’un compagnon breveté, histoire d’assurer le coup.

N’ayant pas vu le Ventoux depuis quelques temps, banco !

Nous nous retrouvons au club ce samedi matin, la nav déjà prête, un aller en ligne droite, Gap-Tallard vers Avignon et son point d’entrée Est, l’Isle sur la Sorgue, un « touch » et retour à Gap via la Motte Chalancon. Météo, Notam, prévol et c’est parti !

Robert, c’est le plus vieux pilote du club. Une carrière commencée dans les années 50 dans la Royale, la Marine Nationale, où il est breveté pilote de combat en 58. Une première période achevée en 62, les engagements sont courts en ces temps-là…. avant une deuxième période qui le motive pour  être pilote du Vought F8 Crusader !

 

 

 

 

Son expérience, Robert la mettra au service de l’aéroclub alpin depuis 1963, comme Flight Instructor, FI, formant des dizaines de pilotes au brevet de pilote privé, et au vol montagne, sa grande passion !  Avec toujours une anecdote sur sa vie militaire ou un vol mémorable, comme celui qui amena un atterrissage en patrouille de DR400 à l’Alpe d’Huez !

Robert m’avait lâché sur les DR du club en 2005, intransigeant sur les horaires de décollage, et une richesse d’apprentissage et de perfectionnement incomparable !

Comme on peut le constater, la main est ferme sur le manche,  la finale est stabilisée et l’atterrissage un non-évènement.

Quand tu veux, Robert, pour la prochaine… qui est programmée bientôt d’ailleurs !

 

Merci à Denis pour la recherche documentaire !

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